Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Ah ben quand même !

C’est qu’on a failli l’attendre, celui-là.
Depuis combien de temps qu’on en entend parler, de la prochaine sortie de ce « Legio Axis Ka » ?
Même résidant dans le région Grenobloise, j’en venais à taper du pied d’impatience tout doucement…

Toujours est-il que le résultat est à la hauteur de l’attente.
Quatre ans, putain, c’est long !
Mince, s’ils nous sortent un album chaque année bissextile, on n’a pas fini de poireauter pour avoir de la nouveauté de leur part pour nous recoller une nouvelle baffe.
Bref, l’important est de pouvoir se l’écouter et s’en délecter !

Dès les premières secondes de « Prisme vers l’Odyssée », on sent qu’on va passer un bon moment : toujours cette recette qui combine des éléments Electro / Dance Floor avec du Black Metal.
Le résultat est juste incroyable : les puristes du Black Metal vont encore grogner, les fans d’Indus vont trouver ça trop Metal. Soit, chacun voit midi à sa porte.
D’aucun dirait que « Legio Axis Ka » est la suite logique du précédent « Solmeth Pervitine » (2011), il est en fait bien plus que cela !
Au bout de pas mal d’écoutes successives du petit nouveau, que son ainé parait désormais fade !
Les guitares sont tranchantes, les claviers sont bien sûr omniprésents et la boite à rythmes, très dancefloor, redonne un certain relief à un ensemble déshumanisé là où le chant écorché de Kra Cillag (ex-Crystalium) se complait à détériorer de façon systématique.
Ce mélange à priori improbable arrive à donner un résultat d’une beauté fascinante et limite addictive.

J’en suis à combien d’écoutes successives ? Quinze ? Vingt ? Et pas moyen de me débarrasser de cette envie de me le recoller une dernière fois, histoire d’être sûr de savoir exactement pourquoi je kiffe cet album !
Le mélange Metal / New Wave, on le connaissait déjà avec Sybreed, dont le premier chanteur Ben (de 2003 à 2013) a officié dans Pavillon Rouge entre 2007 et 2009, le temps de sortir l’EP « Mizuage » en 2008.
Pavillon Rouge, lui, enfonce le clou encore plus loin : les touches Electro à placer entre la New Wave, l’EBM voire la Techno Hardcore accentuent un effet oppressant que les riffs et le chant, souvent répétitifs sous forme de longues complaintes mettent déjà bien en valeur. Il suffit de se coller le final « Klux Santur », « L’enfer se souvient, l’enfer sait », le plus martial « Mars Stella Patria » ou l’incroyable « Droge macht frei » pour en être définitivement convaincu.
Le plus étheré « Kosmos ethikos », le plus lourd « Aurore et nemesis », et surtout le puissant « Notre paradis » que le groupe se réapproprie donnent plus de variété à un album somme toute aussi efficace que cohérent… la talent de composition faisant tout le reste !

Avec « Legio Axis Ka », Pavillon Rouge nous colle une véritable bombe atomique entre les oreilles et ravira à coup sur les fans des sonorités qui sortent quelque peu des sentiers battus.

Bravo à Dooweet Records d’avoir eu le nez creux en signant ce groupe !

Tracklist :

1. Prisme vers l’Odysée (5:19)
2. L’enfer se Souvient, l’enfer Sait (4:34)
3. Mars Stella Patria (5:44)
4. A l’Univers (7:18)
5. Aurore et Nemesis (4:55)
6. Droge Macht Frei (4:43)
7. Kosmos Ethikos (3:42)
8. Notre Paradis (reprise Coolio) (3:10)
9. Klux Santur (7:40)

Site officiel : http://luxdiscipline.com/
ReverbNation : http://www.reverbnation.com/pavillonrouge
Myspace : http://myspace.com/pavillonrougetheband
Facebook : https://www.facebook.com/pages/Pavillon … 8202784421