Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Aaaah, la Lituanie : son équipe de basket, sa capitale Vilnius, son attaquant de pointe Edgaras Jankauskas, ses plokštainis, sa Švyturys, sa (ses ?) Kaunas, Anthony Kiedis (si si !), les parents de l’acteur Charles Bronson, ou quelques groupes de metal déjà passés par nos chroniqueurs comme Phrenetix (>> ici <<) ou Au-Dessus (>> là <<).
Comme quoi, cet ancien pays du bloc soviétique n’est pas que magnifique à visiter, il est aussi pourvoyeur de bonnes choses, culinaires ou artistique. Et niveau créateur de bons vieux riffs, il peut s’appuyer sur Pekla, quintet de Šiauliai et fort de son quatrième album « Boogie with Satan » en dix ans de carrière après les démentiels « Degsit ! » (2013), le bien-nommé « Speed ‘n’ roll » (2014) et « The witch-bitch of Hexenville » (2017).

Pour ce petit nouveau, Pekla reprend la recette du précédent album de 2017 : titres courts (de deux à quatre minutes) chantés en anglais là où les deux premiers albums proposaient des titres plus longs et chantés en Letton. Leur heavy / speed metal originel a fait place à une musique overspeedée beaucoup plus rock ‘n’ roll !
Niveau composition, ça déménage : un Motörhead on speed, vociféré par un chanteur possédé, aux riffs crasses et efficaces, à grand renfort de soli démoniaques ! En clair, ça speede du début à la fin avec un côté rock ‘n’ roll fortement prononcé : on pense certes à Motörhead mais aussi à Venom, Bulldözer, Midnight, Hellripper et toute cette tripotée de formations qui n’hésitent pas à nous coller mandales sur mandales sur fond de lyrics parlant de satanisme, de sexe, de fiestas et d’alcool.

Des mecs qui savent vivre, en clair !

Et quand en plus on vous colle des titres qu’on se mange directement dans la face avec une brutalité qui confine au sadisme comme les époustouflants de vitesse “#rapidez”, “Scrollers”, “The tube is red”, “Boogie with Satan” ou “The stuff”, on en vient à avoir des envies effrénées de headbanging bien furieux.
Et Pekla ne se contente pas de nous envoyer des bastos mais varie sa recette en nous assénant des plus lourds “The game”, plus hard rock flirtant vers ce que nous offre Lordi, ou un plus punkisant “Swype rite”.
Et chaque composition se voit agrémentée d’un (ou plusieurs) guests histoire d’enrichir la musique proposée : on parlait de Phrenetix plus haut, on voit la délicieuse Lina Vaštakaitė y aller de sa gueulante et de ses riffs de guitare en compagnie de Paulius Navickas sur “Scrollers”, ainsi que des membres de Orb, Alcotopia, Tručas, Cunabula, Metal Messiah ou Thundertale, tous issus de la scène heavy ou thrash metal lituanienne.

Pekla, ou comment se prendre un putain de moment de rock ‘n’ roll !

Tracklist :

1. #rapidez (2:24)
2. Goddamn Suicide Zombies (3:53)
3. Scrollers (3:16)
4. The Game (4:39)
5. The Tube Is Red (3:21)
6. Boogie with Satan (2:52)
7. The Stuff (3:13)
8. School of Rock ‘n’ Roll (3:22)
9. Swype Rite (4:23)
10. …and Cut (2:31)

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