Note du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 6,5/10

Il y a quelques années de cela, le death mélodique, porté par ses leaders incontestés tels Children Of Bodom, Norther, Skyfire ou Naildown avaient le vent en poupe, surtout dans les pays anglo-saxons.
Des chefs d’œuvre comme « Hatebreeder », « Follow the reaper », « World domination » ou « Mirror of madness » restent des références intemporelles dans le genre mais commencent toutes à dater de plus de dix, voire quinze années.
Pendact reprend quelque peu ce flambeau. Groupe niçois fondé en 2006, on ne peut pas dire qu’ils sont d’un pays qui est très friand du genre, préférant le metalcore au death mélodique, mais Pendact a un bon paquet de cordes à son arc pour se faire une petite place sur la scène metal hexagonale.
Forts de deux démos entre 2007 et 2009, de quelques soucis de line-up qui auraient bien pu mettre fin au groupe, c’est sous cette forme que Pendact enregistre un EP « The silent nightmare » en 2012, avant de nous proposer son premier album « Days of war ».

Techniquement, pas de reproches à leur faire : le groupe possède un réel talent de composition par le biais d’un Jukka qui écrit lui-même toutes les lignes mélodiques hormis la batterie, et l’ensemble des quarante minutes passe comme une lettre à la poste dès la première écoute.
Enregistré durant l’été 2011 chez WilldricLievin au studio ‘la Passion des Anges’ (Fairyland, Anthropia…), « Days of war » peut se vanter d’avoir un son plus que correct mettant tous les instruments en valeur, que ce soit au niveau des riffs de guitare, du clavier, de la batterie et du chant, certes linéaire mais efficace.
Le chant de Jukka, plus proche d’un Petrozza ou d’un Laiho que d’un Daniel Freyberg (Naildown) se fond dans un ensemble qu’on a malgré tout du mal à séparer de ses influences majeures, C.O.B. et Norther en tête, sentiment renforcé par les nappes de clavier systématiques tout au long de l’album. Pour en revenir au chant, on regrettera aussi, malgré une réelle maîtrise de la voix, un manque de variations : quelques passages de chant clair auraient donné un peu plus de couleur à l’ensemble, avis tout à fait personnel.

En revanche, cette alternance de riffs rapides, agressifs voire thrash avec des passages beaucoup plus mélodiques (mention spéciale aux soli, parfois énormes) fait qu’on ne s’ennuie pas un instant et on se surprend à prendre un réel plaisir sur quelques morceaux de bravoure comme « Northern star », « Silent nightmare », « Day of war » (dont le lien du clip est en fin de chronique), le long « Betrayal » et ses changements de rythmes ou la petite pépite tout en agressivité qu’est « Last judgement ».
Nul doute que l’ensemble fera mouche sur scène, il semblerait que l’album soit fait pour une présentation des titres en live ! On n’a aucun doute sur le fait que le show risque d’être explosif et les pogos tant que les headbangs risquent d’être nombreux pendant leur set.

Pendact, avec ce « Days of war », nous sort un sympathique album de death metal mélodique mais encore trop ancré dans ses références Bodomiennes pour sortir du lot, gageons qu’au prochain effort, ils gagneront dans une personnalité qui leur est propre.

A découvrir.

Tracklist :

1. Intro (Walk Alone)
2. Lies and Hypocrisy
3. Betrayal
4. Pendact
5. Sacrament
6. Northern Stars
7. Last Judgment
8. Day of War
9. Silent Nightmare

Site officiel :
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Myspace : http://www.myspace.com/pendact
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