Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Bar Now That’s Class (>> ici <<), Cleveland, un soir de mars 2020…
– Il était bien, ce concert de The Obsessed…
– Top mec, allez, on se reprend un verre !
– C’est pas un peu la merde dans le monde ?
– Carrément, on en voit le bout, mec ! Bientôt la fin…
– Putain, si on montait un groupe et qu’on racontait tout ça ?
– C’est parti, Bro ! On recrute un batteur et un bassiste et on se fait ça !

Clairement, c’est le genre de dialogue – bien raccourci – qu’ont du avoir Matt Sorg (Beyond Fear, Dead Of Night, Ringworm, Shed The Skin, Soulless, ex-Alterrik, ex-Blood Of christ, ex-Decrepit, ex-From The Depths, ex-Holy Ghost) et Aaron Dallison (Axioma, Brain Tentacles, Escalation Anger, Keelhaul, The Not So Good Ol’Boys, ex-Abdullah, ex-Holy Ghost, ex-Ringworm, ex-State Of Conviction, ex-We live By Night).
Et c’est là que l’idée d’écrire des titres à la façon d’un Discharge est venue.
Ni vu ni connu j’t’embrouille, les voilà qu’ils recrutent un bassiste en la personne de Mike Lare (Cadavarice, Pitboss 2000, Ringworm, The C.O.A.S.T., ex-Crush Effect) qui fera aussi office de deuxième chanteur, et un batteur, un certain Kyle Severn (Incantation, Shed The Skin, ex-Acheron, Ex-Escalation Anger, ex-Funerus, ex-Wolfen Society) qui s’occupera aussi d’enregistrer l’album à son Severn Studio dans l’Ohio (Galloway).
Et pour avoir joué ensemble dans quelques formations, les gars se connaissent plutôt bien, ça aide en cohésion.

Mais avant ça, la Covid19 est venue foutre son bordel et confine tout plein de monde !
Qu’à cela ne tienne, End Times verra le jour.
Les moyens actuels étant ce qu’ils sont désormais, c’est grâce à des applications sur téléphone que les dix titres ont été écrits, en un temps record d’une petite semaine.
Et hop, le chant, la basse, les guitares et la batterie ont été enregistrés en quatre sessions bien distinctes dans le home studio du batteur et c’est ensuite que Noah Buchanan (également responsable du son pour Midnight, Nunslaughter, Vanik…) a mixé et masterisé le tout au Mercinary Studios, toujours dans l’Ohio (Avon).

On y rajoute un artwork signé Justin Meyers (Zeta, Hespera, Axioma) et on se retrouve avec un album de crust combinant d-beat et death metal à la belle tradition des Discharge ou Extreme Noise Terror !
Et quand le résultat provient de quatre piliers du metal extrême qui ont tout compris dans la façon de nous balancer pleine face un apocalypse sonore des plus intense, on ne peut qu’applaudir des deux mains tout en se faisant des circle pits tout seul dans sa chambre, histoire de mettre à mal le mobilier intérieur !

Les quatre vétérans savent s’y prendre pour faire mal et quand on aboie aussi fort sur des riffs intenses qui allient la brutalité du crust à la rage du hardcore, sur lesquels une batterie galopante et obsédante met à mal tout notre système nerveux, on adhère direct : Perdition Sect a voulu composer un bon fond sonore pour la fin du monde annoncée, et s’y est pris au mieux !
Dix titres de concentré de rage et de colère qui filent à vitesse grand V et vous sautent directement à la gorge, et même quand ils ralentissent le tempo pour la dernière composition “Progress of Failure”, on continue de ressentir cette colère inhérente au genre, et on pourrait s’écouter cet album en boucle pendant des heures qu’on y prendrait le même plaisir…

Dix titres courts et intenses, 27 minutes au compteur et c’est parti pour une dévastation sonore totale !

Tracklist :

1. Plague Of Incompetence (3:45)
2. Scorched Earth Industry (2:12)
3. Not If, But When (2:46)
4. Social Media Leprosy (2:47)
5. Bite The Hand (2:28)
6. Contagion Of Necessity (2:51)
7. Infinite Incarceration (2:06)
8. Missed Information (2:46)
9. Your Safe Space Isn’t Here (2:23)
10. Progress Of Failure (3:36)

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