Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 5/10

Persekutor fait partie de ces groupes qui font peut-être plus parler d’eux sur leurs à-côtés, plutôt que via leur musique ! Je ne m’étalerai pas sur les péripéties qu’ils ont affrontées (qui a dit provoquées !?), certains trouveront ça comme très « Rock’n’roll attitude », d’autres comme de la provoc déplacée ! Originaire de Carpates Land, le groupe, sous l’impulsion de son leader Vlad The Inhaler, a, depuis un moment, quitté le charme de leur région de cœur pour s’établir Outre-Atlantique, les States étant plus en phase avec leur expression artistique ! Arrivé à une décennie d’existence, et après un premier album « Permanent Winter » sorti en 2020 et qui n’a pas marqué les mémoires, les Roumains reviennent avec « Snow Business », histoire de nous amener un peu de fraîcheur en cette période estivale !

« Siberian Skull » ouvre le bal sans vraiment convaincre, il faut l’avouer, aussi bien sur l’aspect global du morceau, que sur le niveau de technicité, dont je vous laisse juge en écoutant le solo ! On est sur un Heavy basique qui se confirme sur « Suck City » qui, même s’il pourrait avoir un refrain accrocheur, n’en demeure pas moins manquer de peps ! Musicalement, on est clairement sur de l’accompagnement au chant de Vlad sans grande originalité !
L’emballement relatif sur « Polar Trauma » nous sort un peu de la torpeur initiale, avant de retomber dedans à la faveur d’un solo anesthésique qui ponctue le morceau !
« Thundersnow » fait meilleure impression, son riff davantage dynamique, le timbre de voix de Vlad et la mélodie générale contribuant à le rendre accrocheur, sans pour autant transcender l’auditeur !
Pour les amateurs de Hard Rock des eighties à la sauce glam, « Night Job » aura un retentissement certain, avec un riff et un tempo d’époque, sur lesquels la voix railleuse détonne et ne sonne pas du tout glam, Vlad oblige !
Il faut quand même être du genre openminded pour appréhender la ligne musicale de Persekutor qui part dans tous les sens comme cela est le cas sur « Halloween ‘91 », qui part sur un riff solide, une voix limite Black, puis se poursuit avec un break dont les chœurs clairs sont à la limite de la justesse et en décalage avec le début du morceau !
Serait-ce du Glam-Punk proposé sur « The Frozen Hours » ? Rien n’est moins sûr, mais il me semble qu’il y a un peu de givre à tous les étages, non ? Quand même un peu ! Punk toujours, notamment dans la ligne de basse et sur le tempo de « Snow Business », qui interpelle aussi avec un duo de voix rauque et claire surprenant posé dessus !

On pourrait même voir une once de Doom sur le dernier titre mais bon, comment en être surpris à ce stade !?

Côté production, force est de constater qu’elle est perfectible, certains morceaux se coupant nets alors qu’ils ne semblaient pas vraiment terminés.
Quant à la pochette, comment dire ? Elle pourrait illustrer un album des Brastisla Boys, qu’on n’en serait pas surpris, tant la kitcherie décalée est mise à l’honneur !

Bref, vous l’aurez compris, Persekutor confirme qu’il est un groupe non conventionnel, ce qui peut en désarçonner plus d’un !
« Snow Business » nécessitera pour les sceptiques et les esprits cartésiens probablement plusieurs écoutes pour tenter de s’imprégner de leur approche musicale, et ainsi en apprécier la substance.
Les autres en redemanderont surement, enfin, me semble-t-il !

Tracklist :

01. Siberian Skull (03:11)
02. Suck City (03:12)
03. Polar Trauma (02:57)
04. Thundersnow (03:23)
05. Night Job (04:30)
06. Halloween ’91 (02 :32)
07. The Frozen Hours (04:07)
08. Brain Freeze (03:52)
09. Snow Business (02:28)
10. Feel Bad Hit of the Winter (04:46)

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