Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

« Faut reconnaître…. C’est du brutal » (Raoul Volfoni).
L’air de rien, c’est flingueurs-là, qui ne sont pas Teutons mais Slovaques, de Perversity fêteront leur trente années de carrière l’an prochain.
Et il faut reconnaitre que le parcours de la formation n’aura pas été un long fleuve tranquille, tant les changements de line up ont émaillé ces trois décennies, au point que seul le guitariste Jozef Košč est un membre de la formation originelle.
Et depuis l’enregistrement de ce “Spiritual Negation”, il y a encore eu un changement de bassiste.
Et si tu crois que cette instabilité dans le personnel a impacté un tant soit peu la brutalité de ces vétérans du brutal death metal, tu peux te fourrer le horns up bien profond dans l’œil.
Bien au contraire.

L’air de rien, ce nouvel album est le sixième d’une lignée de brutalité comme seuls les pays de l’Est sont capables de nous en balancer sur le coin des arcades sourcilières : après les démentiels “In the Garment of Lust” (2003), “Words like Poison” (2004), “Beyond the Reach of Heaven” (2008), “Ablaze” (2011) et “Idolatry” (2017), voilà ce “Spiritual negation” qui fera une nouvelle fois le bonheur des adorateurs des Sinister, Immolation, Cannibal Corpse ou Vader.
Parce qu’on ne va pas s’y méprendre, à part lors de quelques intros malsaines et malaisantes (“Feasting”, celle de “Wrath manifest”) ou titres plus originaux (“Spiritual negation”, qui flirte vers les frontières du black et quelque peu du doom), Perversity nous colle une belle dose de pur death metal.

Mais attention, ils ne se cantonne pas à du bourrinage pur et simple du début à la fin de l’album.
La sauvagerie fait parfois place à des mid tempo bien oppressants (“Exaltation of the Morningstar”, “Fate weaver” et ses passages Black Sabbathiens, “Epitome of diabolization”) qui ne s’interdisent pas des accélérations démentielles, voire un titre d’une lourdeur pachydermique (“Spiritual negation”).
Sinon, concernant des “The mouth of Abyzou”, “Patron of hate”, “Your flesh is my temple”, “Venom divine”, “Wrath manifest”, c’est du pur tabassage en règle avec son lot de technicité pouvant rappeler Morbid Angel.

Bref, lourd, intense, brutal, puant… Du pur death metal signé une nouvelle fois chez Great Dane Records !

« J’ai connu une Polonaise qui écoutait ça au petit déjeuner » (presque Fernand Naudin)

Tracklist :

1. Feasting (Intro) (Instrumental) (1:42)
2. The Mouth of Abyzou (3:25)
3. Patron of Hate (3:45)
4. Your Flesh Is My Temple (3:22)
5. Spiritual Negation (2:28)
6. Venom Divine (3:03)
7. Wrath Manifest (4:15)
8. Exaltation of the Morningstar (5:54)
9. Fate Weaver (3:08)
10. Epitome of Diabolization (6:21)

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