Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7/10

En février 2020, je me retrouvais à chroniquer le premier album éponyme de Piss On Christ : que ce soit musicalement, visuellement ou au niveau de la provocation affichée vis-à-vis du Christianisme, j’ai tout détesté ! Que le groupe joue sur la haine des religions, à la limite, on s’en cogne ! Sur le fond, la chose est récurrente… Mais là, sur la forme, ça faisait vraiment provoc à deux balles pour adolescents attardés. Mais alors musicalement, je n’ai pas adhéré non plus : sorte de Deicide du pauvre qui aurait foiré jusqu’à l’enregistrement de ses titres… Non, définitivement, même après plusieurs réécoutes, ça ne passe toujours pas !

C’est sans doute la raison pour laquelle le deuxième album “Fuck Jesus Up the Ass” sorti à peine quatre mois plus tard s’est vu littéralement zappé ! Rien que le visuel n’a pas donné envie. C’est donc dans l’idée de ne pas avoir à ressortir mon encyclopédie de superlatifs négatifs que j’ai zappé l’affaire.

Pas rancunier, le distributeur m’envoie ce troisième album au titre qui semble avoir décidé de concourir au plus long de l’année. En soi, pourquoi pas ! Après, ce n’est pas la première fois qu’on se retrouve avec du monde qui cherche à en faire des tartines pour combler un manque flagrant d’arguments. Admettons !

Niveau artwork, on nage encore dans l’anti chrétienté absolue, à grand renfort de blasphème : là encore, ça ne choque que ceux qui ont envie de d’être choqué, même s’il est évident que les libertés auxquelles on a droit vis à vis du Christianisme, on ne les voit que vis à vis du Christianisme. Encore une fois, ça ne choque que ceux qui ont envie d’être choqués ! Dans le metal, les artwork du genre, on en bouffe par camions entiers depuis trois décennies, on n’en est plus à un près.

Et musicalement ?

Si on se réfère au premier album, ce n’est pas la même chose. Déjà, tout ce qui ne passait pas a été corrigé, amélioré, travaillé ! Certes, on est encore dans du pur Deicide-like, mais dans une version beaucoup plus digne du background de Lou Giovanni, connu sous le pseudo “Dean Castro(fate)”. Le binôme qui joue également dans Castrofate et Across Atlantica a quand même de meilleurs arguments pour nous sortir un pur album de death metal que le foutage de gueule du premier album.

En tout cas, sur ce “Storm the Vatican…”, ils les ont sortis, ces arguments. Bien sûr, on parle ici d’un album de death metal, aussi brutal que blasphématoire, qui privilégie tant la rapidité que la brutalité, mais dans le bon sens du terme ! Les titres sont courts, de moins de deux minutes à à peine plus de trois, pour 21 minutes de violence cette fois-ci maîtrisée et crédible. Bien sûr, ça ne cassera pas deux chapelets à un ecclésiastique mais ça a le mérite de faire le boulot, faisant surtout oublier le désastre de “Piss on Christ”.

Du coup, je vais aller me découvrir le deuxième chapitre “Fuck Jesus Up the Ass” à la pochette encore une fois, comment dire… très personnelle. Bref, une belle petite baston à découvrir !

Tracklist :

1. Storm The Vatican (1:57)
2. Uncover The Holy Child Porn Dungeon (1:48)
3. Take A Shit On The Pope’s Little Bitch Face (1:46)
4. Atheist Anthem (3:12)
5. The Righteous Fools Cry « Edgy » (Instrumental) (2:24)
6. You Don’t Know What You’re Talkin’ About (3:28)
7. The Gospel Of Lies (2:16)
8. « I Guess Anything Goes With You » Says The Stupid Christian Catholic With No Will Of Their Own (2:21)
9. Now It’s To Piss You Off (2:35)

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Chronique “Piss on Christ”