Plastique Noir – Deadpop

Le 22 mai 2024 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Airton S. - Chant, Batterie
  • Márcio Mäzela – Guitares
  • Danyel A. - Basse, Samples
  • Max Bernardo - Claviers

Style:

Darkwave / Gothic Rock

Date de sortie:

10 février 2024

Label:

Wave Records (réédition)

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Il est des genres qui marquent une adolescence.
Pourtant accro aux sons hard rock puis metal depuis mon enfance, la découverte, à ma première année de collège en 1982-1983, d’un certain “Alice” de The Sisters Of Mercy avait quelque peu chamboulé mes préférences qui se situaient à cette époque vers les Iron Maiden ou Motörhead, et toute cette tripotée de groupes – encore actifs aujourd’hui pour certains – qui ont fait ce que le heavy metal est devenu encore aujourd’hui.
Je découvrais le gothic rock, apprenais à supporter The Cure, et surtout entrainais une liaison adultère avec ce genre, alors que je me réclamais haut et fort de faire partie des “hardos”… Tu sais ? Ceux qu’on aimais insulter voire provoquer physiquement parce qu’on avait l’outrecuidance de porter un tshirt de Kiss ou d’Iron Maiden dans la cour du college.
Bref, je découvrais une musique qui alliait spleen et mélancolie, qui était en totale adéquation avec mon mal-être typiquement adolescent… et ressentais une beauté quasi absolue à l’écoute de titres, évidemment des sœurs de la pitié, mais aussi les Siouxsie And The Banshees, Joy Division, Bauhaus, Christian Death ou Fad Gadget. Autant dire que la période a été propice à se forger une culture musicale bien diversifiée, à une époque où on aimait bien cantonner tout le monde dans des cases bien distinctes et surtout pas interchangeables.
Mais on s’en fout ! Je me suis toujours considéré comme étant libre d’aimer et d’écouter tout ce qui me passait à portée d’oreilles pour peu que les sonorités me conviennent…

Pourquoi un tel discours sur un passage de ma vie qui date désormais de plus de quarante ans ?
C’est évident : à l’écoute de ce “Dead Pop” des Brésiliens de Plastique Noir, je fais un vrai bond en arrière dans cette période : purée, quel revival !!!
Pourtant énorme fan de gothic rock, de post punk et de darkwave, je n’avais jusqu’alors jamais entendu parler de ce groupe. Et ce “Dead Pop” est un remastering d’une sortie qui date de 2007. Mince, il m’aura fallu attendre 17 années pour découvrir ce qui s’apparente d’ores et déjà à mon plus gros coup de cœur de cette année.
C’est bien simple, les dix-sept titres de cet album sont absolument tout ce que j’aime dans le genre.

Ca, les influences des groupes cités plus haut sont clairement assumées, surtout celles de la bande à Andrew Eldritch, ne serait-ce que par le timbre de voix d’Airton S. et la couleur guitaristique des riffs envoyés par Márcio Mäzela.
Et pourtant, « Dead Pop”, après renseignements pris s’est vu largement acclamé comme une œuvre phare du rock gothique brésilien et qui aura marqué un moment charnière pour Plastique Noir.
“Le groupe, connu pour son mélange évocateur de sons darkwave et post-punk, a créé un album qui résonnait avec une esthétique unique de tons maussades et atmosphériques”, qu’elle dit, la bio !

Et dès lors, on ne peut que saluer l’initiative de Wave Records pour ressortir cet album en version remasterisée, me donnant l’occasion de découvrir ce qui s’apparente comme des classiques du groupe comme « Shadowrun », « Creep Show » ou « Imaginary Walls ».
Mais les réjouissances ne se cantonnent pas qu’à ces trois titres : chacun apporte un petit quelque chose de plus qui rend cet album aussi touchant qu’addictif !
“Inconstancy”, “Imaginary walls”, le plus punk “IML”, “Creep show”, “Those who walk by the night”, “Desire or disease”, “Shadowrun”, “Empty streets” ou l’impeccable “Sleeping masquerade” sont autant d’invitations à danser ou se dandiner sur place, les yeux fermés pour bien s’imprégner de cette atmosphere si particulière.
Et ce, sans parler des plages instrumentales aussi planantes qu’éthérées comme sur “Nihil” ou cette dissonance dans la guitare amplifiant (flagrant sur “Silent shout”) un sentiment malaisant emprunt de mélancolie rappelant les moments les plus sombre de The Cure. Que dire également d’un “Morphine days” qui lorgne de très près sur les atmosphères les plus dark de Fields Of The Nephilim ?

Bref, une pure beauté, ni plus, ni moins…

Tracklist :

1. Inconstancy 02:53
2. Imaginary Walls 03:50
3. Phantom In My Stereo 04:00
4. IML 02:42
5. Creep Show 05:16
6. Killdergarten 03:57
7. Those Who Walk By The Night 03:09
8. Desire Or Disease 03:58
9. Shadowrun 04:28
10. Nihil 03:00
11. Empty Streets 05:05
12. Silent Shout 05:06
13. Morphine Days 04:47
14. Sleeping Masquerade 03:16
15. Voidwalker 03:51
16. Orbitals 04:17
17. Those Who Walk By The Night (Live At DoSol) 03:14

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