Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

“PNUK ! PNUK ! I headbang too much
Vomit on the chair
PNUK ! PNUK ! I headbang too much
Even in my hair” (Tankard, “Puke”… un rien revisitée, 1987)

Parmi la tripotée de labels et distributeurs partenaires, il y en a un qui doit régler ses choix de signature en fonction de mes gouts musicaux, ce n’est pas possible autrement.
Je ne sais pas comment il fait, mais Vlad Nowajczyk a toujours dans sa besace un groupe de heavy metal ou de thrash qui correspond à mes gouts musicaux et ce n’est pas avec ce groupe espagnol, PNUK, que la donne va changer d’un iota.
Déjà, avec Torn Fabriks ou les minots d’Executionist, j’avais pris une belle dose de décibels grâce à lui, mais voilà qu’il récidive avec PNUK qui nous propose un putain de thrash metal, un rien crossover, qui va mettre à mal les colonnes vertébrales de bon nombre d’adeptes du headbanging !

Quoi qu’il en soit, nous voilà devant un groupe de crossover / thrash metal de Lorquí (région de Murcie) formé en 2014 et qui en est (déjà), avec cet After Death, à son troisième album après Fin de la civilización (2016) et PNUK(2018).
Sorti en décembre 2020 en digital, ce nouvel album se voit sortir en CD le 11 mars 2021, toujours en autoproduction et le tout sent bon l’urgence et le do-it-yourself.
Riffs impitoyablement thrash, souvent saccadés, en mode speed mais pas excessif, PNUK (on imagine aisément l’anagramme de “punk”) joue tant dans la cour des thrashers façon Sodom, Tankard, Sacred Reich ou Destruction que dans celle des plus crossover façon D.R.I., Ludichrist, M.O.D., Suicidal Tendencies des débuts, Nuclear Assault ou du Slayer de l’époque “Undisputed attitude”.
Tout ça pour dire que la musique de PNUK sent bon l’urgence du crossover / thrash metal des mid eighties, mais avec des titres oscillant entre quatre et six minutes : dix titres pour 53 minutes, ça donne une idée de la durée moyenne de chaque composition.

On se retrouve avec un album qui dégage toute cette colère inhérente au groupe qui lorgnent franchement sur le punk / hardcore et le chant enragé, souvent accompagné de choeurs lors des refrains, ne fait qu’intensifier cette rage que le groupe ne cache même pas.
Et tant mieux !
Mais ce qui est remarquable, c’est que le groupe n’hésite pas à nous coller de longs passages instrumentaux, sur lesquels les guitares, sans nous en mettre plein la vue par de la haute technique – loin de là – nous maintiennent sous pression avec du riffs aussi lourd que puissant, il suffit de s’écouter l’impeccable “The clash of the titans”, sur lequel plane l’ombre d’un certain Metallica, pour en être définitivement convaincus !
Là où j’attendais PNUK, de par son nom et son visuel, à une déferlante de violence ultra speed aux titres très courts, je me retrouve avec un album au thrash metal alambiqué, bien travaillé sans être d’une grande technique rébarbative, très intelligemment composé, n’hésitant pas à changer de rythme pour casser l’éventuel confort dans lequel trop de monotonie pourrait nous faire entrer.
Loin de là : PNUK a tout du groupe de thrash metal qu’on n’hésite pas à se réécouter plusieurs fois sans déplaisir, et c’est même lors de ces écoutes successives qu’on redécouvre toute une foultitude de petits détails qui font de cet After death un album plus riche que ce qu’on pouvait imaginer à prime abord.

Hautement conseillé !

Tracklist :

1. After Death (6:24)
2. Altered Beast (4:38)
3. The Evil Within (4:46)
4. Fair Warning (4:39)
5. Brother Against Brother (4:32)
6. Never Cross The Line (5:16)
7. The Clash Of The Titans (6:10)
8. Blackout (6:11)
9. Snake Eyes (5:46)
10. Running To Nowhere (5:16)

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