Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Houlà, ce groupe-là, il faut chercher loin pour en retrouver des traces !

Reformé en 2013 après presque vingt années de silence, Poltergeist existe depuis 1983 sous le nom de Carrion (qui a sorti le culte « Evil is there » en 1986) avant d’en changer en 1986.
Trois albums sortiront : le fabuleux « Depression » (1989) (avec le furieux « Writing on the Wall »), le dispensable « Behind my Mask » (1991) et l’excellent « Nothing lasts forever » (1993) avant que le groupe ne splitte en 1994.
C’est en 2013 que le groupe renaît sous l’impulsion des anciens V.O. Pulver (guitares, également membre de Gurd et… Pulver) et André Grieder (chant), ce dernier n’étant pas un total inconnu puisque c’est lui qui aura tenu les vocaux chez Destruction de façon éphémère mais suffisamment longue pour enregistrer « Cracked Brain » (1990) après le départ de Schmier. D’ailleurs, il reviendra régulièrement placer quelques backing vocals sur les albums du trio depuis bien longtemps (sur « Release from Agony » en 1987 déjà, puis sur « Metal Discharge » – 2003 -, « Inventor of Evil » – 2005 – et « Thrash Anthems » – 2007 -), ainsi que chez Gurd et Violent Omen.
Pour cette reformation, ils se sont adjoint des services de Sven Vormann (batterie, Magora, Raise Hell, ex-Destruction de 1999 à 2001, ex-Jesus Chrysler Superskunk), de Chasper Wanner (guitares, Driving Force) et de Marek Felix (2013-2016) puis Ralf Winzer Garcia (Requiem, Wolf Counsel) à la basse.

C’est après 23 années de silence que le quintet helvétique remet enfin un couvert discographique avec une nouvelle galette qui excite votre thrasher de serviteur, tel un acarien au salon de la moquette !
Pour le coup, après avoir mangé de l’album de Destruction, Artillery, Paradox, Testament, Death Angel, Metallica ou autre Megadeth ces derniers mois, ce « Back to haunt » fait lui aussi un bien fou à se prendre entre les oreilles, pour peu qu’on aime ces groupes et d’autres comme Annihilator ou Lääz Rockit.

Onze titres au programme pour une bonne heure de musique sans avoir à aucun moment la sensation de perdre son temps : non, Poltergeist a surement pris le temps de peaufiner au maximum ses compositions car, si elles ne transpirent pas l’urgence et l’envie d’aller le plus vite possible, l’ensemble est extrêmement précis et bien travaillé !
Les mid tempo sont oppressants tout comme il faut, les titres rapides nous collent des baffes qui font piquer les joues pendant un bon moment, les soli sont bien travaillés et ne font jamais dans le pompeux, le chant se veut agressif à souhait… Bref, tout est réuni pour avoir un album plus que correct, faisant partie des excellentes productions de 2016.
Poltergeist a la bonne idée de nous balancer des titres implacables faisant penser tantôt à Exodus (« Back to haunt », « Gone and forgotten »), Overkill (« And so it has begun »), Metallica (« Beyond the Realms of Time » et son début très « Welcome home (Sanitarium) »), Annihilator (« Shell Beach » proche de « Brain Dance ») ou Testament (« The Pillars of Creation ») tout en gardant leur identité propre.

Mince, ce groupe qui a splitté la même année que leurs compatriotes d’Apocalypse revient avec un putain d’album de thrash metal : il manquerait plus que ces derniers suivent l’exemple et on aura la totale !

Un retour gagnant !

Tracklist :

1. Back to haunt (4:51)
2. Gone and forgotten (5:09)
3. Patterns in the Sky (4:37)
4. And so it has begun (4:54)
5. When the Ships arrive (3:29)
6. The Pillars of Creation (5:55)
7. Faith is gone (5:25)
8. Flee from today (5:18)
9. Shell Beach (5:58)
10. Beyond the Realms of Time (7:01)
11. A distant Knowledge (4:54)

Site officiel : http://www.poltergeist-metal.com/
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