Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Une chose est sure, c’est qu’ils ne sont pas vieux ! Si la moyenne d’age du groupe dépasse les vingt ans, c’est un grand maximum. Et pourtant, les New-yorkais de Porcelain Helmet nous pratiquent un Thrash Metal qui date de plus de trente années. Les noms de Metallica époque Kill ‘em all, Megadeth du temps de Peace sells/So far so good… so what, accessoirement Anthrax du temps de Spreading the Disease ou du Testament de The legacy risquent fort d’être évoqués à l’écoute de leur premier album éponyme.

Une chose est sure, c’est que pour une formation d’un si jeune age, formée il y a à peine trois ans, il y a déjà une sacrée maturité, digne de celle d’un certain Death Angel du temps de The ultra Violence dont les membres n’étaient pas beaucoup plus vieux à la sortie de leur premier album.

En neuf titres pour à peine vingt-sept minutes, dont un solo de batterie de presque trois minutes (“F.A.C.E.”), Porcelain Helmet laisse entrevoir un potentiel pour le moins intéressant, que ce soit au niveau de la maîtrise des guitaristes capables de nous asséner des riffs acérés comme des lames de rasoir et des soli millimétrés, ou d’une basse omniprésente qui claque tout comme il faut, d’une batterie épileptique voire d’un chant à croiser entre celui de Robert Gonnella (Raging Rob, ex-Assassin) et celui du regretté Barry Stern (ex-chanteur-batteur de Zoetrope notamment sur le cultissime Amnesty, mais aussi batteur des doomsters de Trouble).

Porcelain Helmet joue avant tout l’efficacité : le titre éponyme d’ouverture nous colle déjà un uppercut pleine face avec une furie digne encore une fois d’un Zoetrope époque Amnesty et le morceau suivant, “Purple Crayon”, joue la continuité du premier titre avec un côté crossover pas déplaisant pour deux sous. D’entrée, deux titres donnant l’impression d’une cavalcade saccadée de riffs tranchants aux possible.

La suite reste ancrée toujours dans un Thrash Metal évoquant les groupes précités avec la capacité de varier les plaisirs au sein d’un album pourtant relativement homogène. L’ensemble sent bon l’urgence d’un Crossover thrash metal aux relents punk bien présents mais avec une maturité remarquable : le groupe est très carré dans l’approche de ses compositions et rend une copie on ne peut plus propre. L’ensemble est impitoyablement thrash, laisse peu de place aux compromis mais malgré tout est capable de mettre un bon lot de mélodies dans l’ensemble. On en vient même à leur reprocher de faire un album si court…

Une chose est sure, le potentiel du quatuor est réel et met d’entrée la barre très haut. Et nul doute que le prochain album risqué de frapper fort… très fort.

A suivre !

Tracklist :

1. Porcelain Helmet (3:21)
2. Purple Crayon (2:50)
3. Slaughterhouse V (1:53)
4. Goliath and Goliath (5:04)
5. Trapped under Utah (2:55)
6. Shark Song (1:14)
7. N S T S (3:50)
8. F.A.C.E. (2:46)
9. Roadkiller (3:36)

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