Line-up sur cet Album
- Horror Illogium : guitare
- The Curator : chant
- Aphotic Mote : guitare
- Ignis Fatuus : batterie
- Omenous Fugue : basse
Style:
Death Métal ExpérimentalDate de sortie:
26 Janvier 2018Label:
Profound Lore RecordsNote du SoilChroniqueur (Arno) : 10/10
Quand je pense que je n’ai découvert Portal qu’en 2013 avec Vexovoid… J’ai encore en mémoire leur passage au Divan du Monde en compagnie d’Impetuous Ritual. La violence du truc putain ! Bon, j’ai depuis bien rattrapé mon retard en me ruant sur le reste de leur discographie, ce qui m’a permis de découvrir que cela fait près de vingt ans que les Australiens contaminent la planète avec leur musique de malade et leurs visuels scéniques malsains. Vingt ans que The Curator nous abreuve de ses vocaux décharnés, que Horror Illogium nous dégoûte du solfège… Voici donc l’année bénie qui nous offre le cinquième album : Ion.
Les caractéristiques fondamentales de la formation sont toujours présentes : des titres courts, incroyablement intenses, gorgés d’une folie technique unique en son genre. Cependant, le quintette n’est pas non plus dans l’auto-plagiat. Déjà parce que la production de ces neuf nouvelles compositions est plus audible. Moins de mélasse en fusion qui rendait parfois la musique incompréhensible et le chant indiscernable pour plus d’aération, de clarté et donc de précision. Le résultat immédiat est que tout est enfin audible, ce qui n’était pas gagné d’avance compte tenu de la complexité absolue de l’ensemble, un pur paroxysme.
Ensuite, l’écriture me semble avoir encore gagné en démence, Portal explorant à la fois des terrains non métalliques à l’image de l’introduction « Nth » ou du final de « Olde Guarde » qui relèvent plutôt du Dark Ambient (ce qui n’est pas foncièrement nouveau, souvenons-nous de « Plasm »), mais décuplant également le chaos des instruments. À la différence de Vexovoid qui contenait tout de même quelques riffs assimilables (« Kilter », par exemple), il n’y a aujourd’hui plus rien à quoi se raccrocher. Tout va trop vite, tout le temps, dans une ambiance de cauchemar lovecraftien où la géométrie des notes est non euclidienne.
Ion est inhumain, intranscriptible en mots et lorsque le disque s’achève, le silence qui lui succède est encore de Portal.
Tracklist :
01. Nth
02. ESP Ion Age
03. Husk
04. Phreqs
05. Crone
06. Revault of Volts
07. Spores
08. Phantom
09. Olde Guarde
Facebook : https://www.facebook.com/PORTALDEATH
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