Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10 

L’air de rien, les cinq Suédois de Portrait poursuivent leur petit bonhomme de chemin.
Douze années d’une carrière déjà bien remplie avec une démo, deux singles (dont un chroniqué ici), un EP, un split et trois albums avant ce nouveau jet “Burn the World”.

Hier, je me chroniquais le dernier album d’Attic en vantant notamment la capacité de Portrait à avoir réussi à s’imprégner de l’atmosphère mystérieuse voire horrifique de l’œuvre de King Diamond/ Mercyful Fate. Longtemps, Portrait a fait partie de ces groupes qui, à défaut de cloner l’original, pouvait en être autant de vibrants hommages.

Il faut dire que les affiliations avec la légende du heavy/dark metal, que ce soit Attic, Portrait, A Tortured Soul, In Solitude, Metal Grave ou le Tyrant américain, ces six groupes sont autant de fils spirituels du maître de l’occulte à la voix suraiguë. Qui l’eût cru…. Six fils ?!

Mais là où Portait se différencie des autres groupes du genre, c’est dans sa capacité à s’en démarquer : il a su évoluer et proposer une musique, si l’influence principale est flagrante, plus personnelle. Avec ce “Burn the World”, il n’y a pas photo sur la question.

Après la traditionnelle intro “Saturn Return”, “Burn the World” déboule : on a cette fois affaire à un speed metal de haute volée, totalement ancré dans les mid eighties : n’y allons pas par quatre chemins, Portrait nous assène son “Don’t break the Oath” à lui.

En dix titres dont une intro et un interlude acoustique pour cinquante bonnes minutes de heavy/speed metal de grande classe, Portrait nous revisite une époque bénie avec un talent de composition remarquable. Le chant de Per Lengstedt se veut certes moins aigu que celui du maître, mais s’insère très bien dans la musique, magnifiée par les riffs des deux guitaristes, qui n’ont pas grand chose à envier à la paire Denner/Shermann.
Principalement sur un tempo enlevé, “Burn the World” enchaîne les titres véloces pour autant de morceaux de bravoure : on nage dans un heavy/speed metal de grande classe à la croisée d’un Agent Steel en moins thrash, d’un Helstar époque “Nosferatu” et bien évidemment de tout ce qui gravite autour de Mercyful Fate.

Le son est cependant beaucoup plus cru, grâce à une production très roots qui fait de ce “Burn the world”, quatrième album du groupe, une jolie petite réussite qui ravira les fans nostalgiques du genre. Et histoire de donner un coup de fouet supplémentaire, on notera les apparitions des guitaristes Set Teitan (ex-Aborym, ex-Dissection) et Kevin Bower (Hell).

En clair, celui là, il s’agit de ne pas le rater : “Burn the World” ou une excellente façon de se refaire le Portrait !

Tracklist :
1. Saturn Return (Intro) (0’54)
2. Burn the World (6’15)
3. Likfassna (5’59)
4. Flaming Blood (5’15)
5. Mine to reap (5’20)
6. Martyrs (7’46)
7. Further she rode (1’53)
8. The Sower’s Cross (3’30)
9. To die for (4’33)
10. Pure of Heart (8’49)

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