Line-up sur cet Album
- Antoine Coisy : Basse
- Valentin Lemée : Batterie
- Artur Pereira : Guitare
- Alexandre Maquère : Guitare
- Paul Lecarpentier : Chant
Style:
MetalcoreDate de sortie:
30 octobre 2020Label:
AutoproductionNote du SoilChroniqueur (Antirouille) : 9/10
Bordel, quelle surprise ! Quelle baffe !
Cette mandale prise sur le coin du museau cette fin octobre nous vient de Rouen et s’appelle Praïm Faya. Retient bien ce nom, Praïm Faya, car quelque chose me dit qu’on n’a pas fini d’entendre parler d’eux.
L’autre surprise vient de l’étiquette collée au groupe ; Metalcore. Bon, il en faut bien une mais tel Quantum, mon doux collègue aux milles parfums de miel, d’amande et de pistache (oui, bon, il est de Montélimar !) je monte au créneau et m’insurge contre les étiquettes injustement attribuées. Si la voix est coreuse dans la plus grande partie, il n’en demeure pas moins que nos normands ne nous offrent pas grand-chose de coreux musicalement. Tient, pour nous emmerder, ils nous jouent même plusieurs registres mais celui qui ressort principalement est le death metal.
Qu’il soit thrashisant à souhait, parfois progressif, parfois technique et même teinté de heavy, il est adouci par un groove étouffant frôlant à plusieurs reprises LA mélancolie gojiresque. Ben avec tout ça, trouve donc l’étiquette appropriée ! Là où Quantum propose, moi, je vous laisse avec ça …
« Inlandsis » ouvre le bal : la frappe est sûre, la basse est bien présente, elle percute, plombe et vrombit. La voix éraillée est screamée mais est surtout maitrisée et la guitare envoie des mélodies rampantes bien prenantes. Ça sonne pro, c’est un premier EP et c’est fait maison… Ça promet !
Les changements de tempo au sein d’un même titre sont légions et ça on aime, comme dans «Into My Art » ; ça tabasse en frôlant le technique sur « We Drown » et ça se la joue bien rapide et bien vénère façon deathcore sur « Orphans ».
Notons l’apparition de JP sur certains titres et qui délaisse la batterie qu’il martyrise au sein du très bon Evolution 0 (qui a atteint les sommets cette année avec Origin Of A Deviant World), pour venir pousser la gueulante auprès de son cousin de frontman. S’il y a d’autres Lecarpentier dans l’assemblée, qu’ils se manifestent !
« Crimson Comet » et ses 7 minutes font redescendre la pression et la mélancolie gojiresque est principalement dans ce titre.
Entre groove et tabassage dans les règles, entre riffs acérés et parties plus sombres, Païm Faya maitrise la superposition des motifs en piochant dans divers registre et fait de Native un premier EP abouti. Bravo !
Tracklist :
1 Inlandsis (04:41)
2 Into My Art (03:10)
3 We Drown (03:16)
4 Orphans (04:18)
5 Crimson Comet (07:01)
6 Crépuscule (01:44)
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