Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7/10

« Le Barathre est une fosse, un ravin ou un gouffre d’Athènes, sur le territoire de la tribu des Œnéides. Y étaient précipités les condamnés à mort à l’époque de la Grèce antique. »

Donc, par définition, le Barathre est profond… Le pléonasme est-il voulu de la part des suisses, je ne sais pas, il reste que Profond Barathre, ça claque bien comme nom de groupe je trouve. Et la musique alors ?

Déjà, ceux qui n’écoutent jamais de trucs instrumentaux peuvent passer leur chemin. Idem pour les allergiques au post sous toutes ses formes car le trio cumule ces deux tares, ou bienfaits selon l’angle de vue. Et comme Tinnitus est leur troisième album, ils ont eu le temps de peaufiner et d’affiner leur style, je postule donc que ce que j’entends là et leur meilleure production à ce jour.

Première chose très appréciable : le trio joue comme un trio. Autrement dit, il n’y a pas de superposition de pistes (de guitares généralement), ce qui rend l’écoute très authentique. Deuxième bon point : même si les compositions ne proposent que peu de thèmes, on n’est pas dans du progressif c’est certain, les musiciens parviennent à jouer très intelligemment sur les rythmes et les intensités de frappe et de distorsion pour donner l’apparence de la variété. Il faudrait d’ailleurs louer la qualité de la section rythmique, qui est primordiale dans ce style et qui s’acquitte de sa tâche avec brio.

Mais bon, on ne s’y trompe pas vraiment, c’est toujours le même riff qui boucle, mais l’astuce marche bien et évite la lassitude de l’auditeur. Cela ne m’empêche pas pour autant de me dire que ça fonctionnerait encore mieux avec un chanteur bien gueulard mais cela est une affaire de goût personnel.

Tinnitus est le genre d’album qui accompagnera parfaitement une séance de lecture en nocturne, ceci étant un vrai compliment de ma part bien entendu.

Tracklist :

01. Stella (8:24)
02. Spiritus (13:00)
03. Anima (10:33)
04. Corpus (11:48)
05. Terra (12:45)

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