Line-up sur cet Album
Jason Peppiatt - Chant Joe Haley - Guitare Cameron Grant - Basse David Haley - Batterie
Style:
brutal-death techniqueDate de sortie:
2008Label:
Nuclear BlastSur la scène death-brutal technique, si il est bien un groupe qui hérite d’un statut un peu à part, c’est bien Psycroptic. C’est un fait, en provenance d’Australie, les combos réussissant à s’expatrier ne sont pas légion, qui plus est dans un registre métal extrême, démarquant déjà ainsi le groupe d’une bonne tête par rapport à ses camarades de jeu. Un contrat tout chaud chez Nuclear Blast en poche, revoilà nos diables qui débarquent, un quatrième opus sous la patte.
Les frères Haley ont décidément la patate, nous livrant là le digne successeur de « Symbols Of Failure » (2006). En effet, ce « Ob(Servant) » est une véritable perle noire, une de ces rares tueries sombres et raffinées. Raffinée … Mais oui ! De brutal-death il s’agit, mon ami, certes. Mais cela n’empêche aucunement de savoir faire preuve de bon goût. Et là, le bon goût se traduit indubitablement par une technique irréprochable. « Ca ne fait pas tout » disait Cobain, mais en l’occurrence cela y participe beaucoup !
En effet nos australiens n’y sont pas allés de main morte en terme de non-conformisme : breaks et débranchements à gogo, changements rythmiques, riffs de psychopathes, Psycroptic a vraiment travaillé cet aspect de la composition, variant les plaisirs en enchainant des plans typiques death-metal (épileptiques, s’abstenir) avec d’autres bien plus fouillés et travaillés. De fouillé à fouillis, toujours très dense, le tout requierra cependant un temps d’adaptation, c’est certain, mais demeure néanmoins très spontané (ca reste du death, rassurons-nous). Mais il faut savoir que sous ces dehors bien bourrins, le groupe nous laisse entre apercevoir toute sa subtilité. A son habitude Psycroptic nous livre son lot de morceaux dits ‘à tiroir’. Passé les premières écoutes, pour peu d’avoir été interpellé, on y revient vite, sachant que derrière cette déferlante sonore, se devine une richesse sous-jacente, cachant des éléments qui ne demandent qu’à être découverts et/ou approfondis lors de prochaines écoutes.
Le chant, égal à lui-même, alterne avec une facilité déconcertante et une rapidité déstabilisante registres death et black. Dans sa globalité, l’album est très homogène, même si on décèlera ça et là, quelques ambiances particulières à tel ou tel morceau. Tout ici est chirurgical, calculé au millimètre prêt. L’ensemble à quelque chose de clinique qui en devient presque malsain dans sa précision, renforcé par un artwork de qualité faisant une fois de plus référence à une sombre déité cauchemardesque tout aussi ‘chirurgicale’ reflétant le caractère même du disque.
Qu’il soit brutal, qu’il soit technique, qu’il soit basique ou alambiqué, avec une année 2008 ponctuée de sorties de qualité (Benighted, Aborted, Grave, Dismember et donc, ce Psycroptic), le death-metal à décidément encore de beaux jours devant lui. Psycroptic aussi !
Bodom
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