Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10

C’est évident, obtenir une signature chez Debemur Morti Productions est un signe indéniable de qualité. Aussi sera-t-il profitable à vos oreilles de vous pencher sur le troisième album de Pure Wrath, one man band indonésien dont le style de black metal atmosphérique n’est pas sans me rappeler celui qui fait les beaux jours de la scène française.

Le contenu de « Hymn to the Woeful Hearts » n’est pas particulièrement innovant, il est juste de très haute qualité dès lors qu’on aime lorsqu’il y a des bouts d’épique dans son plat de black et que l’on a le temps pour se poser tranquillement et écouter des titres plutôt longs : entre six et plus de neuf minutes si je mets de côté le bref instrumental éponyme qui ferme l’album.

Outre le fait que l’instrumentation est impeccable, Ryo étant à ce titre impressionnant dans sa maîtrise des instruments et des tempos tant lents que rapides, le chant intense et sans fausse note nous fait lentement glisser dans une rêverie tortueuse, à l’image de la pochette : une vie semble partir en fumée mais le sage ne s’attache pas aux biens matériels et sauve l’essentiel, un bâton pour marcher, une canne rudimentaire pour ne pas tomber.

C’est dans cet esprit empreint de mélancolie que se déroule les six titres et même si la musique est parfois violente, elle reste avant tout fidèle à une certaine douceur poétique, une espèce de spleen que quelques voix claires viennent à l’occasion renforcer.

Un disque superbe pour un groupe à découvrir urgemment si ce n’est pas déjà fait.

Tracklist :

1. The Cloak of Disquiet
2. Years of Silence
3. Presages from a Restless Soul
4. Footprints of the Lost Child
5. Those Who Stand Still
6. Hymn to the Woeful Hearts

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Chronique « The forlorn soldier »