Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Il me faut être honnête, et ce bien plus qu’un candidat aux élections présidentielles, les tribute bands m’ont toujours emmerdé. Non que je ne leur prête aucun crédit, loin de là, mais j’ai toujours préféré les originaux aux copies ! C’est un fait sur lequel je me tiens depuis toujours et il était difficile de me faire changer d’avis, aussi talentueux soient-ils…

Et puis, un jour, on reçoit un album, comme ça, dans sa boite aux lettres.On lit la bio, qui vante les mérites du groupes, comme dans chaque bio, d’ailleurs… L’un dans l’autre, la seule personne que j’ai vu un jour dire « ne l’achetez pas, c’est de la merde », c’est un certain Laurent Baffie pour son film « Les clés de bagnole » et pour le coup, il fallait bien dire qu’il ne se trompait pas de beaucoup…

Mais bon, ne sortons pas du sujet. Oui, donc, la bio nous dit que Purpendicular est le groupe le plus booké des tribute bands et qu’ils font des shows dans toute l’Europe depuis 2007, à savoir depuis que son frontman Irlandais Robby Thomas Walsh a fondé le groupe. Un premier album en 2015, « This is the Thing #1 » en 2015 et voilà leur deuxième album « Venus to Volcanus » qui arrive en mai prochain.

Et c’est là qu’il faut faire le distinguo entre un cover band et un tribute band : si Purpendicular – nom tiré du titre du quinzième album de Deep Purple sorti en 1996 – arrive à nous retranscrire l’atmosphère du groupe légendaire, les onze titres lui appartiennent à 100%.
Mais la similitude en est tellement bluffante qu’on a l’impression de s’écouter un nouvel album du Pourpre Profond tant les artistes, du chanteur au clavier, du guitariste au bassiste, ont su se réapproprier de tout ce qui fait le succès de leurs idoles depuis la fin des années 60.

Une telle promiscuité peut s’apparenter à du clonage, voire à du plagiat chez les plus ronchonnes des mauvaises fois, mais il faut reconnaître que Purpendicular arrive à nous balancer une dose de magie incroyable tout au long des onze titres de cet album. Chaque morceau est une petite merveille : entre le chant qui correspond en tous point à celui de Ian Gillan, capable de nous envoyer dans un voyage émotionnel remarquable, et des instrumentistes aguerris, on se retrouve dans une flopée de titres qui frôlent le merveilleux à chaque écoute.

« Venus to Volcanus » est un album qu’on se doit de s’écouter plusieurs fois d’affilée pour s’en imprégner de toutes les subtilités et c’est à ce moment là qu’on se rend compte que des titres comme l’épatant « The Bullet » dès le début de l’album, un « Moving » qui n’aurait pas dépareillé sur « Perfect Strangers », le divin et lent tout en sensualité « Absence » avec le chant vibrant d’Heike Nürnberg, le bien nommé « Wonderful » – sur lequel Ian Paice à la batterie (qu’il est inutile de faire l’affront de présenter) et Tony Carey (ex-clavier de Rainbow de 1975 à 1977) à l’orgue Hammond font une apparition remarquée -, le plus rock ‘n’ roll « We both go down » sont autant de perles à se délecter sans modérations. Et surtout ne pas croire que les autres titres sont en dessous de ceux là, bien au contraire : tout l’ensemble des titres de ce « Venus to Volcanus » sont au final 54 minutes de pur plaisir !

A s’écouter religieusement les yeux fermés, qu’on vous dit !

Tracklist :

1. The Bullet (7’13)
2. Moving (4’43)
3. I can’t win them (4’47)
4. Absence (6’32)
5. Wonderful (3’47)
6. End of Pain (4’32)
7. We both go down (3’49)
8. Evil Tongue (6’02)
9. Trouble Man (4’45)
10. Earth Sand (4’04)
11. No Rest (4’17)

Site officiel : http://purpendicular.eu/
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