Line-up sur cet Album
Eddie Jackson – Basse, choeurs / Todd La Torre – Chant / Parker Lundgren – Guitares / Michael Wilton – Guitares / Scott Rockenfield – Batterie, percussions, arrangements orchestraux.
Style:
Heavy / Power progressifDate de sortie:
25 juin 2013Label:
Century Media RecordsNote du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
Alors eux, on se demande comment ils ont survécu à toutes leurs galères et on ne donnait pas cher de la peau de l’entité Queensÿche, scindée en deux qui plus est entre Geoff Tate d’un côté et le reste du groupe originel (sans Chris DeGarmo) de l’autre, revendiquant chacun le patronyme… surtout après les albums parfois très mauvais qu’ils ont pu sortir.
Todd La Torre, chanteur de Crimson Glory de 2010 à 2013, remplace en effet un le chanteur originel qui refondra son Queensrÿche à lui avec entre autres Simon Wright (ex-AC/DC, ex-Dio ou ex-UFO…) et Rudy Sarzo (ex-plein de groupes comme Dio, Whitesnake, Blüe Öyster Cult… la liste est longue). Inutile de dire que la bataille juridique pour le nom du groupe risque de prendre encore du temps.
Toujours est-il que les membres de toujours Eddie Jackson (basse), Michael Wilton (guitares) et Scott Rockenfield (batterie), ainsi que Parker Lundgren arrivé en 2009 en lieu et place d’un Mike Stone lui-même remplaçant de Chris DeGarmo parti en 2003, continue de faire tourner grandement le bateau Queensrÿche de fort belle manière en sortant cet album éponyme deux mois après celui de Geoff Tate.
Trente-cinq petites minutes au compteur pour onze titres dont deux instrumentaux introductifs, on a de quoi se dire que ça fait peu mais c’est un condensé de toutes les bonnes compositions que Queensrÿche n’a pas été capable de nous écrire depuis… houlà… facilement l’album « Empire » de 1990. Soit 23 années de disette qualitative, hormis peut être un très bon « Tribe » en 2003.
Sorti de ça, force est de constater que les talents de Geoff Tate en matière de composition ne sont plus vérifiés depuis belle lurette, surtout après le départ d’un co-writer en la personne d’un Chris deGarmo qui avait lui aussi perdu de sa superbe.
L’écriture du mauvais « Operation : mindcrime II » en étant l’exemple le plus frappant et surtout le fait de se rendre compte que le meilleur album de Queensrÿche entre 2003 et 2011 n’est autre qu’un album de reprises (« Take cover », 2007), indéniablement, ça foutait les boules de se rendre compte de ce qu’était devenu le groupe qui nous avait quand même composé « The warning » (1984), « Rage for order » (1986), « Empire » (1990) et surtout l’impressionnant et intemporel « Operation : mindcrime » premier du nom (1988), chef d’œuvre du groupe et du metal en général.
Donc en effet, après quelques albums pour autant de désillusions, on n’attendait plus grand-chose du groupe jusqu’à finalement ce qui pourrait être le tournant de la carrière des Américains, à savoir l’éviction de Geoff Tate. Si ce dernier demeure un chanteur hors pair, on ne peut pas en dire autant de ses capacités à composer de bons titres, mais là n’est pas le sujet.
Il faut reconnaître une chose, Todd La Torre est un immense chanteur, au registre vocal pas si éloigné de son prédécesseur, finalement. Il suffit de s’écouter « Where dreams go to die » ou « Vindication » pour en être convaincus.
Cela dit, ça fait du bien de voir que Queensrÿche est capable de nous composer à nouveau du bon Queensrÿche : et on s’y retrouve. Que ce soit dans les plages musicales comme le solo de « Vindication », l’intro de « A World without », « Fallout » ou le plus rapide « Don’t look back », ou bien les refrains particulièrement réussis de « The spore » ou de la ballade « Open road ».
D’une approche beaucoup plus directe et surtout sans les éternelles expérimentations plus ou moins réussies mais franchement dictatoriales de Tate, l’album est composé de titres courts entre trois et quatre minutes si on exclut les intros, de façon beaucoup plus basique mais n’omettant pas une richesse structurelle avec quelques petits breaks bien sentis, des soli toujours aux petits oignons de Michael Wilton et une production qui a toujours été le point fort de nombreux albums du groupe, signée James Barton.
Un album court donc, 35 minutes seulement pour onze titres dont deux intros instrumentales (« X2 » et « Midnight lullaby »), mais ne s’encombrant d’aucunes fioritures. Tout ici est direct, cru et implacablement bien construit pour former un tout passionnant de bout en bout.
Avec cette révolution de line up, le groupe a sûrement voulu reprendre les choses au début, laissant finement Todd La Torre s’intégrer tranquillement et on se prend à rêver d’un futur grand pavé aux compositions plus progressives et plus abouties.
Un album qui fait vraiment plaisir à entendre.
Pour son treizième album, le premier sans Geoff Tate, Queensrÿche semble être de retour en pleine forme et surtout décomplexé pour avoir écrit ce qui aurait pu facilement être composé, qualitativement parlant, autour des albums « Rage for order » ou « Empire » et là, vraiment, pourvu que ça dure.
Tracklist :
1. X2 (instrumental) (1:09)
2. Where Dreams Go to Die (4:25)
3. Spore (3:25)
4. In This Light (3:23)
5. Redemption (4:16)
6. Vindication (3:26)
7. Midnight Lullaby (instrumental) (0:55)
8. A World Without (4:11)
9. Don’t Look Back (3:13)
10. Fallout (2:46)
11. Open Road (3:54)
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