Note du Soilchroniqueur (Son):
8 / 10

Imaginez James Labrie (Dream Theater) chanter comme Anders Friden (In Flames) et inversement… ça vous donnera le genre de Raintime, groupe italien qui manie subtilement le death metal avec des sonorités plus heavy et plus prog. Les nombreux déboires (annulation de concert, faillite de leur label,…) qui ont suivi la sortie de leur 1^er album ne les ont pas empêchés de travailler et composer pour sortir en 2007 un 2eme album sur lequel ils ont su s’entourer de beau monde : Tommy Hansen (Helloween, Hatesphere, TNT, Pretty Maids,..) pour la prod, et en guest les chanteurs Jacob Bredahl (Hatesphere) et Lars F. Larsen (Manticora).

Ambiance dark et énergique pour introduire Flies & Lies qui ouvre l’album. Le chant est tout de suite death, ça surprend un peu puis on s‘habitue. Puis alternance avec une voix claire, c’est pas nouveau mais ça fonctionne bien. Musicalement, c’est très proche de Dream Theater.

Rolling Chances démarre un peu de la même manière, mais met plus en avant le synthé. Vocalement, c’est plus Black que Death cette fois. Techniquement rien à dire, ces italiens sont très bons.

Effet radio et contre temps pour Apeiron, qui niveau tempo ne se démarque des précédentes. Etrangement c’est encore le chant death qui commence pour laisser la place au chant clair…mais du coup on à l’impression d’entendre les mêmes structures à chaque fois.

Encore une intro rapide et du chant death pour Rainbriger…ça devient un peu lassant, heureusement que les riffs sont entraînants, c’est déjà ça. Le chanteur maîtrise en tout cas très bien ses parties.

Ah un peu de changement ! On se croirait au temps des Beatles même ! Et au miracle, c’est plus calme, et c’est du chant clair qui commence ! et qui va durer car Finally Me se loge dans la grande tradition du métal progressif, en laissant le côté plus dur du death metal.

Tears of Sorrow fait penser à certains riffs et hymnes de heavy scandinave. On retrouve l’alternance chant death/chant clair, mais c’est mieux développé et on ressent plus d’émotions.

Mélodiquement The Black Well est agréable et classique dans le genre je mélange des riffs qui sonnent bien avec un chant bien gueulé pour faire une sorte de contradiction. Et rythmiquement c’est aussi différent, donc ça en fait une compo efficace.

Une reprise ! et c’est à nouveau Mickael Jackson qui est visé avec son Beat It. L’intro est intéressante, et pour la suite, faut imaginer le morceau original avec un peu plus de saturation et de growl. Amusant !

Flanger à fond pour Another Transition qui manie subtilement une structure plus complexe que du simple 4/4. Normal on a dit que c’était du prog aussi. Sinon bah, on retrouve les mêmes choses qu’avant, donc rien de vraiment transcendant.

Burning Doll est très court : 1’10 montre en main. Cette jolie interlude est sans doute un petit hommage à l’Italie, évident lorsque l’on entend les guitares qui jouent de manière assez caractéristique…

Et sert d’introduction à Matrioska, dernier morceau de l’album. Un des morceaux les plus prenant de Flies & Lies, pas dans son originalité, mais dans son interprétation.

On savait que les italiens étaient fans de pas mal de style de Metal. On entend moins souvent de mélange, et coller du heavy, du prog et du death, c’était osé. C’est ça qui fait l’originalité de Raintime. Maintenant, si on prend ces styles un par un, on retrouve en grande partie des manières de jouer déjà entendues, ce qui fait que malgré ces 45minutes, il y’a parfois quelques longueurs. Mais on ne se trompera pas sur le fait que Raintime doit être écouté avec la plus grande attention, et peut être qu’avec plus de maturité ils réussiront vraiment à se démarquer, ils le méritent.

Son