Line-up sur cet Album
Chant & Lead Guitar : Zet Chant : Sfinx Basse : Jon Clavier : Magnus Batterie : Kuth Violon & Backing Vocal : Sareeta
Style:
Schizophrene MetalDate de sortie:
30 mai 2005Label:
Tabu RecordsNote du Soilchroniqueur (Nico):
9 / 10
Tout le monde connaît désormais Ram-Zet, je n’ai plus besoin de les présenter. Les revoici donc sur le devant de la scène avec ce 3ème album, Intra. Déjà avec Pure Therapy et Escape, ils nous avaient montré une folie décadente, avec ce troisième opus, les deux précédents albums pourraient passer pour des enfants de chœurs ;-). Leur folie n’était donc pas passagère, bien au contraire, elle s’empire. Leur seul moyen d’exorciser leurs démons ? Nous la faire partager bien sur.
Et moi j’en redemande, et j’en redemanderai encore et encore. Avec Intra, je n’ai pas été déçu. Ram-Zet nous entraîne dans sa folie furieuse, et personnellement, j’y ai mis les deux pieds, tout comme avec les précédents. Ram-Zet c’est un concept, mais pas l’habituel concept connu du monde Metal (quête du Graal, Monde de Tolkien, grande bataille … etc etc), le concept défendu par le groupe, c’est l’enfermement dans un asile de 5 musiciens (dont deux voix) et chaque album est une retranscription de leur vie dans cet asile. A chaque écoute, mon esprit s’éloigne de moi, pour entrer dans cet univers Noir et Psychotique, cet univers où rien n’est réel, et pourtant on y croirait presque 😉
Comme pour les deux précédents albums, le 1er titre est très significatif sur le sujet Ram-Zet. Avec un titre aussi évocateur que The Final Thrill, pas de doute possible sur la suite, Intra n’est pas un album romantique. Et à la vue du rythme incessant de la batterie, il va être difficile de danser un slow. Cependant, ce nouvel album met plus en avant la magnifique voix claire et torturée de Sfinx, tout en gardant la dualité avec la voix hurlé de Zet, qui lui-même se permet de temps en temps de très beaux passages en voix claire (en gros, il sait jouer de sa voix comme il veut, et au moment où il veut). Si avec des titres comme Left Behind as Pieces ou Born, la dualité des voix est l’instrument principal du groupe, avec des titres comme Lullaby for the Dying, ou And Innocence, Ram-Zet démontre toute sa qualité mélodique, et montre qu’il n’est pas nécessaire d’être violent pour exprimer la folie (tout en gardant ce style si personnel quand le chant hurlé arrive). Plus j’écoute ces titres, et plus je me dis que Sfinx pourrait tenir tête aux plus grandes chanteuses de la scène « Metal au chant féminin ».
L’apothéose de cet album se retrouve, selon moi, dans les titres comme Enchanted, le très intriguant Ballet (avec un son de batterie très percutant), ou encore le génialissime Closing a Memory et ses plus de 9 minutes d’écoute. Ce titre possède les meilleurs vocaux de l’album, Zet et Sfinx alternant leurs chants respectifs du plus clair au plus sombre, sans pour autant montrer quelque signe de faiblesse. Chaque titre de cet album représente la quintessence même du groupe, à savoir la construction et la reconstruction permanente de la rythmique, entrecoupée de quelques petites pauses, histoire de souffler un peu.
Pour conclure cette chronique, je recommande cet album à tous les fans de metal, que ce soient les fans d’opéra/symphonique, en passant par les fans du gothic/dark, en finissant par les fans purs et durs du style Avant-garde et du style Black. Je pourrai en citer pleins d’autres tellement Ram-Zet n’est pas représentatif d’un seul courant, mais d’une multitude d’influences. Et si comme moi, vous aimez, alors faites attention, la camisole n’est pas loin.
Nico
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