Line-up sur cet Album
Patrick Stefanovic – Basse / Cédric Noced – Batterie / Thomas Noorman – Guitares / Grégory Delagarde – Guitares / Nathalie Aranda – Chant.
Style:
Heavy metal / Hard rock / Groove metalDate de sortie:
22 septembre 2023Label:
M&O MusicNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
On les avait découverts en 2017, les Parisiens de Raspy Junker, à l’occasion de la sortie de leur premier album “World of violence” (après un EP “Board the Junker” en 2016) et, n’ayons pas peur des mots, ils nous avaient bien séduits.
Voilà une formation qui regroupait un bon nombre d’influences de genres musicaux allant du heavy metal au hard rock, en passant par un rien de grunge et beaucoup de groove.
C’était il y a six ans !
Depuis ? Enfin ce nouvel album, “Bad Queen” non sans un changement remarquable et remarqué dans le line up : le chanteur Nicolas Lory n’est plus là, remplacé par la talentueuse Nathalie Aranda (Knock Me Out).
Relation de cause à effet ? Toujours est-il que Raspy Junker semble avoir durci le ton : les quelques sonorités grunge que le groupe pouvait disséminer sur le premier album ont disparu, au plus peut-on les retrouver lors de l’intro d’un “Hypnotized” ou carrément “Alive” – non non, ce n’est pas une reprise de la bande à Eddie Vedder – qui hument bon le Pearl Jam de la période “Ten”.
On ne va pas se mentir, Raspy Junker veut bien évoluer, mais ne va pas se renier à 100% non plus !
En d’un autre côté, le timbre de la Belle n’était pas non plus tout à fait adapté pour que le groupe suive la même voie que sur l’album précédent.
C’est donc tout naturellement que le groupe a conservé les tons hard ‘n’ heavy de l’ensemble, en y incluant un peu plus de groove.
Il faut dire que l’effort est louable : la musique du quintet y a gagné non seulement en puissance, mais aussi en efficacité.
Et niveau titres accrocheurs, il y a de quoi faire : en dix titres pour 50 minutes, on peut déjà constater qu’il n’y a pas vraiment de temps faibles. Raspy Junker arrive à nous maintenir sous pression du début à la fin, et à aucun moment l’envie de passer au morceau suivant ne point.
C’est déjà quelque chose de positif en soi.
Ensuite, ils savent varier les plaisirs en passant d’un genre à l’autre avec une facilité qui frôle l’insolence, sans s’en trouver perturbés.
Alors non, ce n’est pas l’album du siècle ni de l’année, mais il a le mérite d’être bon, voire très bon.
Car Raspy Junker n’a absolument pas envie qu’on qualifie “Bad Queen” d’album homogène : passer les doigts dans le nez (et surtout dans la prise) des univers aussi disparates que ceux d’un Skunk Anansie version metal (“Start a revolution”) au Metallica du “Black album” (“Battle cry”, fallait oser) et surtout le réussir (fallait le faire), en passant par Halestorm (ça, c’est la bio qui le dit, mais admettons) et Alice In Chains, ou aux côtés hard rock du Rock Goddess du début des années 80 pour quelques couleurs retros dans l’ensemble, c’était pourtant un pari risqué qu’ils ont gagné haut le poing.
Et, mieux que tout, on adhère tant les univers pourtant si différents d’un titre à l’autre démontrent paradoxalement une vraie cohérence d’ensemble.
Album de contrastes, “Bad Queen” peut passer indifféremment de la ballade acoustique (“We are rising”) au heavy metal pur et dur (“Deserter”, “Dog fight”, “Poison”…) et continuer de maintenir l’auditeur attentif.
Et tout ça, grâce à un talent de composition de la part de musiciens à qui on n’a plus de leçon de rock et de metal à donner. Les parties instrumentales sont de véritables plaisirs auditifs, quel que soit le genre proposé et les guitaristes s’y entendent pour nous balancer du riff ou du solo impeccables.
Si “World of violence” avait pu leur donner un bon statut d’espoir, “Bad Queen” leur offre celui de confirmation !
Tracklist :
1. Start a Revolution (3:50)
2. Snake Eyes (4:10)
3. Hypnotized (5:17)
4. Battle Cry (5:11)
5. Bad Queen (5:10)
6. We Are Rising (3:42)
7. Deserter (4:57)
8. Alive (5:41)
9. Dog Fight (5:11)
10. Poison (7:20)
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Chronique “World of violence”
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