Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

L’air de rien, l’an prochain, les Bostoniens (Massachusetts) de Ravage fêteront les 30 ans d’une carrière respectable pendant lesquelles ils sortiront deux demos, six EP, cinq live et une compilation. Et surtout, ces amoureux du power / speed metal traditionnel typiquement US nous ont gratifié de trois albums avant ce “Spider on the World” avec l’excellent “Spectral rider” (2005), le plus dispensable “The end of tomorrow” (2009) et le très bon “Return of the spectral rider” (2017) qui n’était ni plus ni moins que le réenregistrement du premier.

En 2024, Ravage, toujours articulé autour des frangins Firicano (Eli Joe aux guitares, Alec “Al Ravage” au chant) et derniers membres originels et également actifs chez Iron Will (Eli Joe ayant aussi fait partie des excellents Seax et enregistré “Speed metal mania”, comprend également le guitariste Nick Izzo depuis 2000, le bassiste Tommy Grimaldi depuis 2008 et le petit nouveau en la personne du batteur Toni Belchior arrivé en 2019.
Et tout ce petit monde prouve un amour sincère et crédible d’une forme de metal, puissante, et surtout intemporelle.
Que tout ceci hume bon les Helstar, Omen, Metal Church ou Iced Earth : les dix titres (douze sur la version vinyle) sont variés et permettent de se prendre un bon petit plaisir nostalgique grâce à des musiciens au talent de composition bien réel.
Entre power / speed metal, heavy traditionnel et parfois allant jusqu’à flirter avec les frontières du thrash, Ravage nous colle son lot de titres parfois speed (“Manmade ice age”, le quasi thrash “Ravage in peace”, “Face of infamy”), plus heavy (“Sign of the spider”, “Amazon burning”, le mystérieux “Corruption of blood”, “Spiders on the World”, le très Iron Maiden “From the mouth of pain”) voire même la traditionnelle power ballade qui a sa petite tendance à s’énerver dans sa deuxième partie pour exploser en une furie des plus démoniaques (“Without a trace”).

Et ça ne tarde pas à faire péter les watts : “Manmade ice age” déboule de nulle part avec un brûlot bien speed qui met de suite les pendules à l’heure. Rapide et agressif, chant aigu rageur, riffs tranchants, soli impeccables et rythmique endiablée, ce premier titre a tout du bon vieux speed metal des mid eighties. Un court instrumental s’ensuit (“The call to order”), introduisant le plus heavy “Sign of the spider”.
Ravage ne se contente pas de fournir des titres les uns derrière les autres, les titres plus rapides sont intelligemment disséminés au milieu de pures bombes bien heavy, pour casser d’éventuelles dynamiques.

Ce qui marque aussi, c’est le jeu des guitaristes : entre riffing incisive et duels de guitares souvent gagnants, ils arrivent à magnifier des titres déjà excellents, avec une nouvelle fois une production sans la moindre faiblesse de la part de Pete Rutcho des Damage Studios (Crisix, Revocation, Havok, Meliah Rage, Armory…)
Bref, la belle surprise de ce mois d’avril !

Tracklist :

1. Manmade Ice Age (3:40)
2. The Call to Order (instrumental) (0:41)
3. Sign of the Spider (4:30)
4. Ravage in Peace (2:47)
5. Without a Trace (5:33)
6. Amazon Burning (3:06)
7. Corruption of Blood (4:21)
8. Spider on the World (5:30)
9. From the Mouth of Pain (5:12)
10. Face of Infamy (6:30)
11. Ravage the Earth (bonus)
12. World War 4 (bonus)

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