Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7/10

Ce qu’il y a de bien chez les groupes finissant par –tor comme Kreator, Machintructor ou autre Caféstentor (l’exception étant faite avec Micheltor), c’est qu’on sait d’avance à quoi s’attendre.
Quand en plus on a droit à une pochette à classer entre l’abominablement laid et le purement dégueulasse avec son petit bonhomme verdâtre balançant sa petite galette parce que sorti tout droit d’une piscine de Fukushima, on va très certainement se retrouver à s’écouter un bon album de bon vieux thrash old school.
Plutôt que d’une centrale nucléaire Japonaise, le quatuor aurait plutôt été faire un tour du côté de Tchernobyl vu que la provenance de ces quatre frappadingues est Ukrainienne !
Au vu des pseudos – le premier qui me fait croire que ce sont leurs vrais noms, je jure de ne pas boire de Jägermeister pendant 15, enfin 10… disons 3 jours – des musiciens, à savoir Kirk Troy (le moins pire), CrazyMetalliMan (admettons), SaZaR (là, on atteint des sommets) et Lololo (record battu !), on sent que les mecs n’ont pas envie de se prendre au sérieux !
Et ils ont bien raison !
Après tout, peut-on réellement engendrer la mélancolie quand on s’appelle Reabilitator (et à travers) ?

Sorti initialement en autoproduction en septembre 2012, ce premier jet propose 10 titres pour 32 minutes de thrash on ne peut plus old school qui rappellera certainement à bon nombre d’entre les vieux thrashers nostalgiques le deuxième album d’Assassin « Interstellar experience », ne serait-ce que par l’attaque des riffs et surtout la voix de Lololo (définitivement, je ne m’y ferai pas) qui ressemble à s’y méprendre à celle de Robert Gonnella, chanteur du groupe allemand jusqu’en 2014.

Alors oui, on nage en plein passéisme et l’album semble sortir tout droit des productions que les labels sortaient par catalogues entiers entre 1985 et 1988 : les Ukrainiens vont droit à l’essentiel avec des morceaux oscillant entre deux et trois minutes où l’essentiel est rapidement dit.
L’album n’est surement pas le plus technique de la planète thrash metal mais les quatre comiques réussissent à nous faire secouer la tête régulièrement sur des titres principalement speed, avec son lot de soli inhérents au genre et ses refrains efficaces.
On se délectera à se manger « Chernobyl », « Global degeneration », « Hedonism », « N.W.O.T. maniax » ou « Mechanical devastation » plusieurs fois d’affilée : l’album se veut d’une grande homogénéité car souvent exécuté sur un tempo speed et les titres passent rarement en mid (« The end »).
Mais Reabilitator possède le talent de composition nécessaire pour que l’album ne souffre d’aucune redondance : le fait qu’il soit relativement court aide à ce que l’ennui ne vienne pas s’installer, il n’est pas sur cependant que ce ne fût pas le cas si l’album eût comporté 4 ou 5 titres de plus.

Toujours est-il que ce « Global degeneration » ne casse certes pas trois pattes à un canard (malgré la proximité de Tchernobyl) mais se veut suffisamment bien foutu pour être crédible.

Et c’est bien là l’essentiel !

Tracklist :

1. Mechanical Devastation (3:23)
2. Self-extinction of Mankind (3:50)
3. The End (3:30)
4. Chernobyl (3:50)
5. Reabilitation Begins (instrumental) (2:00)
6. Wall of Death (3:18)
7. N.W.O.T.Maniax (2:44)
8. Hedonism (3:00)
9. New World Order (3:18)
10. Global Degeneration (3:00)

Site officiel : http://reabilitator.ru/
SoundCloud : https://soundcloud.com/reabilitator
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BandCamp : http://reabilitator.bandcamp.com/
Youtube : https://www.youtube.com/channel/UC9zjQ9akqMZR3YIGz3-0wRQ