Line-up sur cet Album
- David Reece - Chant
- Marco Angioni - Guitares
- Martin J. Andersen - Guitares
- Malte Frederik Burkert - Basse
- Sigurd J. Jensen - Batterie
Style:
Hard Rock/Heavy MetalDate de sortie:
9 Novembre 2018Label:
Mighty MusicNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
Pour beaucoup, David Reece, ça se résume à un album d’Accept, Eat the Heat, sorti en 1989 et surtout qui a été bien décrié à sa sortie. Il est vrai que remplacer un certain Udo Dirkschneider – dont la voix faisait partie de l’identité du groupe – n’était pas chose aisée et a demandé un sacré courage ! Quand en plus, le son a été quelque peu américanisé et pas seulement de par le pays d’origine du chanteur, les fans ont tous crié à la trahison… Mais peut-on vraiment leur en vouloir ? Parce que, quelque part, si cet album a été un mauvais album d’Accept, il reste un putain d’album de Heavy Metal avec non seulement des titres imparables (“Generation Clash”, “Turn the Wheel”, “Hellhammer, “D-Train” ou même la ballade “Mistreated”…) mais en plus avec un chanteur hors pair.
Mais depuis 1989, il ne faut pas croire que David Reece soit resté les cordes vocales croisées… Sortant tour à tour des albums avec Bangalore Choir, Sircle of Silence, Stream, Alex de Rosso, Gypsy Rose, EZ Livin’, Tango Down, Wicked Sensation, Sainted Sinners et même Bonfire, il peut s’enorgueillir d’une belle petite carrière discographique.
Et même en projet solo, il en est à son troisième album après Universal Language (2009) et Compromise (2013) et pour lesquels il s’est entouré de quatre musiciens : trois Danois avec les deux guitaristes Marco Angioni et Martin Jepsen Andersen du groupe Meridian, ainsi que le batteur Sigurd J. Jensen (Caro, ex-Iron Fire), et du bassiste allemand Malte Frederik Burkert (Exotoxis). Et le moins qu’on puisse dire, c’est que la mayonnaise prend : Reece nous balance onze titres survitaminés de pur Hard Rock bien énergique mâtiné de Heavy Metal du meilleur effet.
Si le groupe ne s’évite pas les poncifs du genre pour attirer un maximum de fans au moyen de titres calibrés tout comme il faut – comprendre, entre trois et quatre minutes pour 90% de l’album – et varie les plaisirs en nous offrant des morceaux influencés tant par Whitesnake (l’explosif “Any Time at all” qui débute en beauté l’album, “Desire”, “Ain’t got the Balls” en tête) ou Iron Maiden (“Perfect Apocalypse”) et le tout avec une production offrant un énorme son à l’ensemble.
Reece ne fait pas dans la nouveauté mais se contente de réciter ses gammes en offrant des titres-cartons, bourrés tant d’énergie que d’ondes positives avec des refrains à rechanter sous la douche après une seule écoute : clairement, le groupe nous a privilégié l’efficacité, tout est direct, sans remplissage ni fioritures et a tout de l’album de Heavy Metal qu’on réécoutera régulièrement année après année sans déplaisir.
On le savait déjà, David Reece est un putain de vocaliste quand il décide de se lâcher – chose qui n’apparaissait pas immédiatement à l’écoute de albums qu’il a sorti avec Bonfire, semblant être dans la retenue – mais lorsqu’on se met à réécouter Eat the Heat, puis ce Resilient Heart, on sent que le gaillard a gagné en puissance et est capable de varier son registre de façon déconcertante : ainsi, on notera la facilité avec laquelle le chanteur arrive à nous montrer toute sa classe avec la ballade “Forest through the Trees” sur lequel il sait se montrer aussi vibrant que touchant avec un refrain absolument sublime.
J’avoue qu’avant de commencer l’écoute de cet album, je n’attendais rien de plus que de passer un bon moment, et là je me prends une putain de claque !!! Reece sait varier les plaisirs en alternant Hard Rock/Heavy Metal sous amphétamine (“Any Time at all”, “Wicked City Blues”, “Karma”, “Desire”, “Two Coins and a dead Man”, “Ain’t got the Balls”,”Live before you die”, “I’m the One”), ballades superbes (“I don’t know why”, “Forest through the Trees”) et pur Heavy Metal (“A perfect Apocalypse”).
Et comme j’aime avoir les joues qui piquent, j’y retourne ! Reece aurait-il sorti son album référence comme un certain Whitesnake en 1987 ? Et pourquoi pas ?!
Tracklist :
1. Any Time at all (3:26)
2. Wicked City Blues (5:05)
3. Karma (3:06)
4. Desire (3:40)
5. I don’t know why (4:16)
6. Two Coins and a dead Man (3:09)
7. Ain’t got the Balls (3:45)
8. Forest through the Trees (6:12)
9. A perfect Apocalypse (4:08)
10. Live before you die (5:10)
11. I’m the One (3:39)
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