Line-up sur cet Album
Talon: Chant Nefastus: Guitare Pata: Batterie
Style:
Black MetalDate de sortie:
8 Avril 2011Label:
AFM RecordsNote de la Soilchroniqueuse (Gwenn): 7,5/10
Ne lisant jamais d’autres chroniques avant de rédiger les miennes, j’ai été, cherchant des informations sur nos Suédois REV 16:8, surprise de laisser courir mes yeux sur quelques unes de ces fameuses chroniques. La majorité d’entre elles mentionnent un manque cruel d’originalité sur ce nouvel opus, « Ashlands ». Surprenant, ce constat est récurrent. Ça me donne envie de péter un boulon, autrement dit. Je veux bien qu’une chronique soit objective, mais il me semble important, dans un contexte de plus en plus diversifié en matière de Black Metal, de resituer cet album dans son juste environnement. On en demande toujours plus. Originalité, puissance, qualité sonore et des arrangements, et au final tu tombes la plupart du temps sur la victoire du commerce. Plus ça vend, plus c’est bon. Jettes une oreille sur le dernier Anaal Nathrakh (chronique en cours et pas piquée des vers), puis sur « Ashlands » de REV 16 :8 et tu auras une vague idée de ce que j’appelle un contexte Black Metal.
Dans ces fameuses chroniques, l’apparenté est également faite entre REV 16 :8 et « ROM 5 :2 » de Marduk. De surcroît !! La comparaison musicale est aussi faite ! Il faut bien boucher l’angoisse de la page blanche, en effet.
REV 16 :8 est né en Suède dans l’année 2008, c’est une toute jeune formation que je découvre avec « Ashland ». Un premier album, « Grand Tital Rave » a déjà vu le jour en 2009, cependant. Une chronique de cet opus qualifie ce dernier comme étant un album d’une richesse qui parfois pourrait être un peu lourde, autant dans la longueur que dans le poids des morceaux. Toutefois, REV 16 :8 promettait déjà d’exulter imagination et talent. Les racines du groupe ancrées dans Blooshed ou Dark Funeral ne sont pas pour ne rien apporter, sans aucun doute.
L’Artwork d’Ashlands se décline en couleurs grises et noires, dans tous leurs dégradés. Une croix carrée, dans laquelle est inscrit le nom du groupe, deux crânes au dessus. Sans entrer dans le symbolisme, les thématiques abordées dans les paroles s’orientent vers le Satanisme, la Mort et l’Apocalypse pour la plupart.
Ce qui est plaisant quand justement, on sort du dernier Anaal Nathrakh, c’est justement de tomber sur « Agenda », le premier titre de cet album. Très belle Intro qui marquera la patte du groupe axée sur des riffs ultra rapides et une ligne musicale assez lente. Le titre éponyme « Ashlands » est une pure merveille de technique, de contraste et de profondeur. Depuis « Fester and Putrefy » de Cavus, je n’avais pas ressenti ça. Enfin du Black Metal. D’accord, d’accord, c’est peut-être déjà entendu, mais le Black Metal n’est il pas sensé être du… Black Metal ? A la base, quoi ! La voix gutturale et caverneuse ajoute encore à cet effet. « Blackline Sundown » s’oriente également dans la même veine, du Cavus en un peu plus propre, toujours dans une précision musicale carrée, et des riffs réellement excellents. L’essence Black Metal ne peut être plus présente, sur ce morceau éclatant. « A Study of Patterns and Habbits » fait moins de trois minutes, tout comme le morceau précédent, et fait office de trou normand dans l’album, une forme de deuxième Intro avant le chaos de « The Chase » qui débute doucement tout en sons de guitare, puis exploite un Black Metal plus construit et rythmé. Très intéressant, et réussi ! REV 16 :8 ne se répète pas et tout s’enchaîne pour le plaisir de l’auditeur.
« Serenade » débute de manière dissonante puis se développe en termes de Black Metal pur et… pur, un morceau technique, rapide et puissant. Gras mais précis, je signe. « Rust Retinal Vein » pousse encore la machine un peu plus loin avec une voix encore plus black et un son tiré des tréfonds des années 95, ça aussi, ça n’est pas pour me déplaire. J’adore le manque d’originalité, finalement, si c’est pour écouter des morceaux comme celui-ci. « Coal Mirror », pareil. Lenteur, constrastes et sombres ambiances. Je me répète, certes, mais crois moi, ces musiciens ne le font pas. Chaque titre est unique.
La conclusion se fait sur « Leave Me », dissonant, noir et chaotique, une conclusion dans sa pure définition.
REV 16 :8 forgent du Black Metal, et du bon. Point barre.
Myspace: http://www.myspace.com/rev168
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