Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10

« Ils s’élancent comme des guerriers, Ils escaladent les murs comme des gens de guerre ; Chacun va son chemin, Sans s’écarter de sa route. » (Joel 2-7)

En effet, Rising Steel, son petit bonhomme de chemin, il le suit.
Et sans s’écarter de la musique que ses musiciens aiment et veulent nous faire partager depuis la création du groupe en 2012.
On a déjà parlé largement du groupe lors des chroniques de l’EP Warlord (2015) et du très bon premier album Return of the Warlord l’année suivante.
Et depuis ?
Du live, essentiellement !
Et aussi quelques membres qui ont d’autres groupes à faire vivre, donc forcément, ça prend un peu de temps de sortir un petit nouveau.
Mais qu’importe : on a certes attendu quatre années, qui s’avèrent être longues quand on aime… mais bon, quand on aime, on ne compte pas, comme disait l’autre !
Alors non, on ne compte pas les années ! Et comme Rodrigue le dit dans “Le Cid” (Corneille, mais pas le chanteur, sortez un peu de vos émissions Hanounesques), “Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années”.
Et quand on écoute tant Rising Steel que les autres groupes de chacun des membres du groupe, cette citation ne saurait être mieux exploitée.

Mais bon, on ne va pas faire chier le lectorat de citations et de références littéraires trop complexes : il aurait plutôt tendance à attendre qu’on parle de ce deuxième full length des Grenoblois !

Alors comment dire ?
Rising Steel reprend les choses là où ils les avaient laissées avec Return of the Warlord, mais avec une sacrée évolution à tous les niveaux.
Là où la facilité aurait été de nous pondre un “The son of the warlord” ou “The return of the son of the warlord”, le quintet se contente de tous les combattre.
Qui ?
On leur demandera à la prochaine interview : le rendez-vous est déjà pris, y a qu’à suivre nos pages…

Je parlais d’évolution : on est en plein dedans.
Tout ce qu’on a pu aimer dans l’album précédent, on le retrouve dans celui-ci : toujours cet heavy metal old school fortement influencé par les cadors et autres légendes du genre.
On les retrouve, les inspirations de Saxon, Judas Priest, Iron Maiden, Accept… y a pas photo !
Mais ils ont décidé, tels les Robert Pirès du metal, de muscler leur jeu…
Et là, ils nous sortent un Arsenal (comprenne qui pourra) de riffs wenger… euh, vengeurs et diablement accrocheurs ! Les influences Metallica des premiers albums, Slayer, Nevermore ou Iced Earth sont agréablement palpables et le chanteur n’a jamais poussé de telles gueulantes tout en gardant son aspect mélodique !
Le riffing est très souvent à la limite du thrash metal, avec une production puissante : clairement, cet album de Rising Steel ne souffre d’aucune faiblesse et pourrait bien s’inscrire dans la durée avec quelques titres qui resteront dans les annales du heavy metal, et pas qu’à l’intérieur de nos frontières.

Lors d’une interview en 2019, les Rising Steel nous ont promis un album plus agressif, plus thrash, avec des sons de gratte à la Exodus, un gros son niveau batterie et une production aux petits oignons : quand tu rajoute en prime une capacité à composer couplets et refrains accrocheurs à rechanter à tue-tête sous la douche, on sent qu’on a entre les oreilles un album plus que cohérent et qui devrait avoir un succès mérité.

Et en effet : sur les onze titres, on se prend 53 minutes de furie dans les oreilles… Tu sais ? Celle qui te donne envie de te secouer dans tous les sens de façon effrénée et de pogotter furieusement lors des prestations live.
Oui, Fight them All est la suite logique de Return of the Warlord… mais avec plus de… tout. Et surtout, qui confirme tout le bien qu’on avait pu en penser il y a quatre ans de ça. Et surtout, surtout… ça valait le coup d’attendre ces quatre longues années !

Entre Nightmare et Lonewolf, Rising Steel prouve que le heavy metal  sur Grenoble en particulier, et en France en général, n’a plus rien à envier à leurs homologues étrangers. Et ce n’est sûrement pas un hasard si ces groupes sont signés sur de gros labels hors de chez nous.

Juste mérité !

Tracklist :

1. Mystic Voices (5:05)
2. Fight Them All (4:33)
3. Steel Hammer (6:05)
4. Blackheart (5:04)
5. Savage (4:56)
6. Gloomy World (5:17)
7. Malefice (5:07)
8. Metal Nation (5:29)
9. Pussy (4:24)
10. Led By Judas (3:08)
11. Master Control (4:45)

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