Rob Zombie – The Lunar Injection Kool Aid Eclipse Conspiracy ...
Line-up sur cet Album
- Rob Zombie : Chant
- John 5 : Guitares
- Piggy D : Basse
- Ginger Fish : Batterie
Style:
Metal IndustrielDate de sortie:
12 mars 2021Label:
Nuclear Blast RecordsNote Soilchroniqueuse (Cilou Bulle) : 8/10
Que c’est bon de retrouver Robert Bartleh Cummings alias Rob Zombie après cinq ans d’absence depuis son dernier album, The Electric Warlock Acid Witch Satanic Orgy Celebration Dispenser !
Complétement farfelue, socialement incorrecte et tendrement perchée, la musique de Rob Zombie traverse les décennies et procure toujours autant de satisfaction à l’écoute. L’univers de Rob Zombie ne semble pas avoir de limites, à l’image de sa filmographie, et nous embarque pour son septième voyage avec ce nouvel opus, The Lunar Injection Kool Aid Eclipse Conspiracy . Une nouvelle expérience auditive, captivante et tellement originale par rapport aux productions actuelles, même quand Zombie fait du Zombie !
« The Triumph of King Freak (A Crypt of Preservation and Superstition) » ouvre le bal et nous sommes partis pour 4 minutes d’extravagances musicales. Les riffs orientaux de guitares en introduction du morceau puis se baladant tout le long de la piste jusqu’à atteindre des sommets avec des solos tantôt heavy, tantôt funky, le côté toujours aussi organique et industriel des compositions, et le beat présent mais pas de trop. Le chant scandé mais groovy, si typique de Zombie, imprègne le cerveau au son de « the crows will dig your grave, I do not forgive, I do not save ». « The Ballad of Sleazy Rider » est la track qui me fait le plus penser à White Zombie, l’ancienne formation de Rob Zombie. C’est aussi le morceau le plus heavy, industriel, simple mais terriblement efficace. La base rythmique est solide et le travail du guitariste John 5 est remarquable. « Shadow of the Cemetery Man et The Satanic Rites of Blacula » ne sont pas en reste, évoquant le meilleur de Rob Zombie en reprenant des éléments tant issus de l’univers de White Zombie que de son album culte Hellbilly Deluxe. Les détracteurs diront sûrement que la répétitivité rythmique nuit à la qualité globale mais il n’en est rien pour tout amateur de ce son. C’est d’ailleurs ce qui donne au live de Rob Zombie ce côté explosif et en fait des shows grandioses. « The Eternal The Eternal Struggles of the Howling Man » est sans aucun doute le titre le plus rock’n’roll, dans un style « sludgy heavy industrial et funky rock », un véritable régal où chaque musicien joue sa partition a la perfection. Ca groove, c’est expérimental et ultra cachys, bref ça fonctionne très bien !
Lorsque l’on pense à Rob Zombie, c’est une musique industrielle, électronique, à la croisée des influences goth et d’un flow entre le scandé et le rappé, dans un univers de film d’horreur des années 80 qui nous vient en tête. Pourtant, à l’écoute de « The Much Talked of Metamorphosis », mais aussi de « 18th Century Cannibals, Excitable Morlocks and a One-Way Ticket On the Ghost Train », nos préjugés sont repoussés. Comme une interlude dans cet opus Rob Zombiesque, la première track citée est une balade acoustique et instrumentale, douce et mélodique. Comme quoi, les moments suspendus interpellent aussi les amateurs de gros sons et de films d’horreur ! La seconde est quant à elle une balade country, agrémentée de quelques samples et de passages furtifs ou le son se fait plus gras. Ce n’est pas un registre habituel, mais on se laisse prendre dans cette douce folie et le côté country ne pose finalement pas tant de problèmes, renforçant même le contraste entre acoustique et électronique et donnant une plus-value au morceau. Enfin, Boom-Boom-Boom est elle aussi totalement inédite. Naviguant entre le rockabilly et les différents codes des musiques sombres, cette piste, au son répétitif de « Boom Boom Boom the witch is in the room » est lente, empreinte d’une ambiance malsaine et pourrait évoquer une de ces propres soundtrack de film mélangée avec celle d’un Tarantino.
En soit donc, ce dernier album de Mr Zombie est éclectique bien que portant la patte de son créateur et est une invitation au voyage musical dans l’univers de ce génie dérangé. Alors non ce n’est pas d’une originalité débordante sur la plupart des morceaux, mais c’est toutefois efficace, bien composé et exécuté. Une balade qui ne manque pas de piquant et toujours aussi dansante !
So, are you ready for a creepy dance ?!
Pour les anglophones, n’hésitez pas à jeter un coup d’oeil sur cette (presque) self-interview (il s’agit de sa femme, Shari Moon, qui pose les questions). Rob Zombie y parle de la signification du titre de l’album. Cela reste à son image, farfelu et peu clair au final pour l’auditeur. On y apprend que chaque personne peut se faire sa propre interprétation, mais seulement après avoir écouté tout l’album, et avoir suivi ce fil narratif que, à la manière d’un cinéaste, Zombie veut nous faire passer.
Même si l’on apprend pas grand chose, cette interview à le mérite d’être drôle et totalement décalée.
Tracklist :
01. Expanding the Head of Zed
02. The Triumph of King Freak (A Crypt of Preservation and Superstition)
03. The Ballad of Sleazy Rider
04. Hovering Over the Dull Earth
05. Shadow of the Cemetery Man
06. A Brief Static Hum and Then the Radio Blared
07. 18th Century Cannibals, Excitable Morlocks and a One-Way Ticket On the Ghost Train
08. The Eternal Struggles of the Howling Man
09. The Much Talked of Metamorphosis
10. The Satanic Rites of Blacula
11. Shower of Stones
12. Shake Your Ass-Smoke Your Grass
13. Boom-Boom-Boom
14. What You Gonna Do with That Gun Mama
15. Get Loose
16. The Serenity of Witches
17. Crow Killer Blues
Laissez un commentaire