Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Ron Keel, encore un nom qui traverse les décennies et voilà le gaillard comme son talent qui semblent ne jamais prendre une ride. Ah ça, la première fois que j’ai entendu parler de Keel, le groupe, c’est grâce à la fabuleuse pochette du premier album, en 33 tours s’il vous plait, de Lay down the Law, avec cette main – que j’aurais tellement voulu qu’elle fusse la mienne quand j’étais un jeune adolescent encore boutonneux (pléonasme) – posée sur une poitrine généreuse. Et voilà comment on se retrouve à acheter un album sans en avoir écouté la moindre seconde auparavant, même si on pourra toujours argumenter sur le fait qu’un groupe qui reprend du Rolling Stone (“Let’s spend the Night together”, pour le coup) ne peut décemment pas être un groupe de mauvais gout.
Bref, bien des années plus tard, non sans avoir continué de suivre la carrière tant de Keel, malgré un split de 1990 à 2009 de son talentueux chanteur-guitariste (également fondateur de Steeler aux côté d’Yngwie Malmsteen au début des années 80 avant de splitter en 1984), ne restait pas inactif, que ce soit avec son groupe principal, Iron Horse, Fair Game ou ses projets solos, voire même des musiques de films (“Men in black II”) ou de séries (“X-Files”, “The Simpsons”…)

Si avec Keel, on avait droit à un bon compromis entre un Hard Rock mélodique et du Heavy Metal racé, on lorgnera un peu plus entre du Hard Rock, mâtiné de Southern Rock, avec de bonnes sonorités Country Rock dans le lot.

D’entrée, on se prend “My Bad” qui résonne comme un future hymne de la formation. Un refrain rempli de choeurs très “wohoho” bien sentis : couplet accrocheur, refrain imparable, riffs carrés proche d’AC/DC : si Ron Keel reste dans des sentiers balisés, le morceau s’inscrit dans ce que le Hard Rock US sait faire de mieux et les passages instrumentaux laissent les guitariste montrer leurs talents. On adhère d’entrée.
Le chanteur a toujours ce timbre de voix grave et puissant, magnifiant des compositions énergiques comme, outre « My Bad », « Long gone bad », « Dead Man rockin' », “Evil, wicked, mean & nasty” ou « The last Ride ».

Cependant le projet solo de Ron Keel ne se cantonne pas à faire dans le Hard Rock nerveux mais également un gros côté rock sudiste comme sur le bien nommé « What would Skynyrd do? » ou sur « The Cowboy Road » qui font la part belle aux guitaristes une nouvelle fois avec des soli aux petits oignons.

L’album se veut aussi riche que varié, Ron Keel n’hésitant pas ajouter divers instruments comme du banjo sur « My Bad », de l’harmonica sur « Evil, wicked, mean & nasty ou du dobro sur “Long gone bad”, ou encore à faire appel à quelques artistes comme Paul Shortino (Rough Cutt, Quiet Riot, …) sur la ballade « Singers, Hookers & Thieves » pour un superbe duo, et à Frank Hannon (Tesla), Mike Vanderhule (Y&T) et autre Brent Muscat (Faster Pussycat).

Originellement sorti en 2014 en autoproduction, Metal Cowboy, premier album entièrement composé par Ron Keel dans sa carrière, se voit réédité par EMP Label Group. Du coup, rebaptisé Metal Cowboy reloaded et remasterisé pour l’occasion, on se retrouve avec deux titres en plus, “Three Chord drinkin’ Song” enregistré live en studio et une version radio de “My Bad”.

Tracklist :

1. My Bad (4’45)
2. The last Ride (3’24)
3. Just like Tennessee (4’30)
4. Dead Man rockin’ (5’11)
5. What would Skynyrd do? (4’17)
6. Singers, Hookers & Thieves (4’59)
7. Wild forever (5’14)
8. The Cowboy Road (4’46)
9. When Love goes down (5’25)
10. Evil, wicked, mean & nasty (4’30)
11. Long gone bad (4’16)
12. Three Chord drinkin’ Song (Live in Studio) (4’40)
13. My Bad (Radio Version) (4’45)

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