Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10

« Pour être honnête, je n’avais initialement pas l’intention de faire un album solo pour commencer, mais pour diverses raisons, et en particulier dans ma situation de santé personnelle, j’ai finalement décidé de m’y mettre. Aux alentours de Pâques 2020, et à peine six semaines après avoir appris que tout semblait très positif pour ma santé, on m’a malheureusement diagnostiqué un cancer de stade 4 et on m’a dit que c’était incurable, ce qui était une nouvelle dévastatrice pour moi.
Inutile de dire que cela a complètement changé la donne et je suis entré dans une sorte de situation de panique pendant un moment ! Mais quand la panique s’est calmée, j’ai réalisé qu’il y avait deux façons d’aborder la situation : je pouvais m’asseoir, accepter les faits et sombrer dans la dépression ou alors je me relevais, me fixais des objectifs, et poursuivais mes rêves et continuais à vivre! Et avec le soutien fantastique de ma famille et de mes vrais amis, j’ai opté pour la deuxième solution » (Ronnie Atkins).

On ne va pas se mentir : ça fait mal !
Ça fait mal de lire ça de la part d’un chanteur qu’on a tant adoré tout au long d’une carrière, quand on l’a suivie depuis le premier EP éponyme de Pretty Maids en 1983 et, même si je n’ai pas été fan de tous les albums de son groupe principal, bon nombre des titres qu’il a chanté font partie de ma culture musicale, à commencer par les cultissimes Shelly the maid, Bad boys, la quasi totalité de Red hot and heavy, Future world, Eye of the storm, Loud and proud ou plus récemment Pandemonium entre autre, la liste étant loin d’être exhaustive !
On pourrait passer des heures à parler de sa carrière dans Pretty Maids mais on va se contenter du présent et de cet album One shot qui s’apparente autant à la présentation de onze titres à l’écoute desquels on ne s’éloigne pas trop de ce que le chanteur nous propose depuis près de quarante ans avec Pretty Maids tant son timbre est reconnaissable à la première seconde.
Bien sur, il ne pousse plus les gueulantes comme on a eu droit sur les premiers albums mais son feeling est toujours intact, et continue à être capable de nous faire ressentir les émotions qu’il veut !
La marque des grands…

Et pour cet album, Ronnie Atkins a su s’entourer d’amis qui l’ont côtoyé dans Pretty Maids ou d’autres confirmés dans des groupes prestigieux : c’est ainsi qu’on retrouve Chris Laney, Allan Sørensen et Morten Sandager (anciens ou actuels Pretty Maids), Pontus Egberg (King Diamond, Wolf, Treat, Dark Illusion, ex-The Poodles, ex-Lion’s Share), Anders Ringman, Pontus Norgren (Hammerfall, Pänzer, Dreams Fall, Talisman, ex-The Poodles, ex-The Ring), Kee Marcello (ex-Europe, ex-Easy Action), Oliver Hartmann (Echoes, Hartmann, ex-At Vance, ex-Empty Tremor), John Berg (Paralydium, ex-Dynazty), Linnea Vikström Egg (QFT, ex-Paralydium) ou Bjørn “Speed” Strid (Soilwork, Act of Denial, Blinded in Bliss, Forces United, Hespera, I Legion, Nemesis Alpha, Omethi, Terror 2000, The Night Flight Orchestra, At the Movies, Gathering of Kings, ex-Coldseed, ex-Darkane, ex-Dog Faced Gods, ex-Highball Shooters, ex-Inferior Breed) dans des rôles que le line up ci-dessus précise.

Et autant être direct, les onze titres nous proposent un hard rock mélodique des plus classieux pendant trois superbes quarts d’heure : Ronnie Atkins déroule ses compositions les unes derrière les autres avec la même envie de nous prouver que sa santé n’est en aucun cas un frein à nous proposer une musique regorgeant d’énergie positive et communicative !
Entre hard rock musclé et titres au feeling émouvant, ce One shot est tout simplement une magnifique leçon de vie et de positivité qu’il fait bon à entendre.
Mieux que ça, Ronnie Atkins réussit l’exploit, bien aidé par des musiciens à qui on a rien à apprendre en matière de hard rock, de rendre ses titres addictifs grâce à des couplets / refrains absolument imparables, sur lesquels le jeu des guitares et des claviers se complètent à merveille.
Que demander de plus ?

Pendant onze titres, Ronnie Atkins alterne le hard rock nerveux (“Scorpio”, “Subjugated”, “Before the rise of an empire”, “Picture yourself”, “I prophesize”), le rock plus intimiste bourré d’émotion et de feeling (“Real”, “Frequency of love”, “Miles away”, “One by one”, “When dreams are not enough”) et les belles ballades (“One shot”) et ne nous épargne rien, surtout pas une belle leçon de rock, de vie, d’humilité et de positivité de tous les instants !

Difficile de ne pas être touchés par un tel album surtout au vu de la santé de l’artiste pour qu’on espère évidemment qu’il s’en sorte au mieux !
Un must.

Tracklist :

1. Real (3:59)
2. Scorpio (4:35)
3. One Shot (5:26)
4. Subjugated (3:51)
5. Frequency Of Love (3:19)
6. Before The Rise Of An Empire (3:30)
7. Miles Away (4:30)
8. Picture Yourself (4:13)
9. I Prophesize (3:30)
10. One By One (3:45)
11. When Dreams Are Not Enough (4:12)

Facebook
Instagram