Line-up sur cet Album
Bruno : Basse JP : Guitare Diego : Guitare Ron : Batterie Junior : Chant
Style:
DoomDate de sortie:
Septembre 2008Label:
Manitou MusicNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 04 / 10
Formation suisse francophone composée de 5 musiciens -dont trois ex LSP- œuvrant dans un Doom post core, « Myrra, Mordvynn, Marayaa », que l’on appellera Mms vous devinez pourquoi, est le premier opus délivré par Rorcal. Né en 2006, le combo a cependant déjà réalisé des premiers jets, en l’occurrence un Ep, un projet audiovisuel « Monochrome », un split Cd avec Kehlvin, et une vingtaine de concerts entre Suisse et France.
« Quelque part entre cieux et abysses, Rorcal développe une musique incisive et planante, l’évocation d’une migration de colosses à travers des enfers de glaces. Parfois pesants, parfois mélancoliques, les mondes vaporeux se composent d’autant de plaintes désespérées que d’emportements rageurs… » Voilà en résumé comment est présenté le combo sur la fiche du label.
Cela pourrait paraître aguicheur et engageant dans un style, le Doom, dont la grande majorité des groupes affiliés peinent à nous accrocher sur la durée. Souvent le coté geignard dépressif suicidaire est véhiculé à toutes les sauces durant une tracklist vous poussant au mal être ou au zapping. Créer des ambiances, des atmosphères malsaines visant aux émotions est un concept louable; encore faut-il qu’esthétisme et beauté ne soient pas un assommoir léthargique. Vous avez bien compris, lisant entre les lignes, que je ne suis pas un pur et dur ni un inconditionnel de ce genre metal; mais je n’en suis pas répulsif pour autant. Un « Days of wrath » de Syrach sorti en 2007, ou un Kypck pondant un « Cherno » énorme il y a quelques mois, sont autant d’offrandes démontrant que ce style peut accoucher d’œuvres somptueuses et appréciables…
Il sera néanmoins bien difficile de ranger ce premier Mms dans une telle catégorie. La faute à une tracklist résolument linéaire et itérative de près de 75 minutes et 9 titres (dont 3 interludes), certains frôlant le quart d’heure.
Ambiances, facettes malsaines, alternances guitares claires/saturées sont bien présentes, plutôt bien ficelées et bien réalisées, mais la platitude des mélodies et compositions est tout simplement affligeante. Le chant, gras et écorché, véritable complainte en boucle ressassant sans arrêt la même ligne vocale ajoute encore à la lassitude auditive née dès l’« Aurore » initiale. Le surdéveloppement de structures simples, étirées à l’extrême est la touche finale au décrochement auditif, et la question que l’on se pose est de savoir quand cela va enfin se terminer.
Longueur, langueur, itération, inexistence des mélodies ; tous les poncifs et passifs -style Sjodogg– du doom sont étalés sur ce premier album. A diffuser dans les mondes souterrains, pour les suicidés en attente de franchir le Styx.
Myspace : www.myspace.com/doomrorcaldoom
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