Line-up sur cet Album
Style:
Heavy/Speed MetalDate de sortie:
26 Août 2016Label:
SPV / SteamhammerNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
J’en rigole encore : le mail d’insultes que j’avais pris parce que j’avais osé, lors de la chronique de “Resilient”, commettre un véritable crime de lèse-majesté en affirmant que « Rogues en vogue » était un mauvais album là où la science infuse qui se faisait surnommer ‘Rock ‘n’ Rolf’ (ça, c’est de l’originalité inhérente à un flagrant manque de personnalité qui n’a d’égal que son manque d’objectivité) n’y trouvait que des hymnes qui auront révolutionner le Metal ! Eh oui, même Running Wild peut être en manque d’inspiration, même Running Wild peut faire des album plus en dedans, n’en déplaise à quelques groupies effarouchées…
D’autant que, je persiste et signe, hormis les carrément mauvais (« Rogues en vogue » (2005) ou « Shadowmaker » (2012)) et les moyens (« Victory » (2000) ou « The Brotherhood » deux ans plus tard), Running Wild peut s’enorgueillir de nous avoir fourni des albums hauts en couleur et, encore aujourd’hui, je prends un réel plaisir à m’écouter des « Port Royal » (1988), « Death or Glory » (1989), , « Black Hand Inn » (1994), « Masquerade » (1995) ou les deux premiers albums « Gates to Purgatory » (1984) et « Branded and exiled » (1985).
Évidemment, on peut ne pas être d’accord avec mes dires et je serai toujours ouvert pour en débattre, même autour d’une mousse, mais les tartignoles qui ne sont pas foutus d’argumenter sans insultes ni fôtes d’autograf, je les invite gentiment à aller se faire prendre par derrière, et avec du sable de préférence !
C’est donc après un très réussi “Resilient” sorti il y a déjà trois ans que le 17e album de Running Wild (ou plutôt de la paire Kasparek/Jordan) voit le jour en cette rentrée 2016 et il faut reconnaître que les gaillards continuent pour le bonheur de tous les fans – même les plus abrutis d’entre eux – sur la lignée du précédent.
Rock’n’Rolf et donc son compère depuis 2005 Peter Jordan s’entourent de Michael Wolpers (Victory, ex-Herman Franck), batteur live de Running Wild depuis 2015 et Ole Hempelmann (Dreamtide, ex-Donnerkopf, ex-Talon, ex-Thunderhead), bassiste live également du groupe depuis 2015) pour ce « Rapid Foray ».
L’écoute des 57 minutes que durent ces onze nouveaux titres nous montre un Running Wild en pleine forme, nous balançant des morceaux d’une qualité qui fait plaisir à entendre : du “Death or Glory” par ci, du “Black Hand Inn” par là… Kasparek a puisé son inspiration dans le heav/speed qui a fait sa renommée grâce à ce genre d’albums.
D’entrée, « Black Skies, red Flag » met tout le monde d’accord : morceau d’une fluidité typique du groupe. Encore une fois, on revient à des sonorités et à la qualité de ce que Running Wild a composé de mieux entre la fin des années 80 et les mid-nineties.
Le groupe garde cette faculté à être reconnaissable entre mille dès les premières notes de ses morceaux : des titres comme « Warmongers », « By the Blood in your Heart » et sa rythmique pachydermique à la « Torture Evil Spirit », ou encore « Black Bart » sont de véritables futurs nouveaux hymnes du groupe de par leur fluidité, leurs couplets imparables et leurs refrains à rechanter sous la douche après une seule écoute.
Que ce soit lors des titres énergiques – on ne parlera pas de titres speed, il n’y en a pas au sens strict du terme – (« Black Skies, red Flag », « Warmongers », « Rapid Foray », « Black Bart », « Blood Moon rising », « Into the West ») ou plus heavy avec des mid tempo assassins (« Stick to your Guns », « By the Blood in your Heart », « Hellectrified »), Running Wild nous donne envie de chanter avec eux et de secouer la tête quasiment en non stop ! Et on sent que, depuis leur retour, le groupe a gagné en cohésion pour nous offrir des morceaux aussi entêtants et addictifs. Et pour comble de bonheur, Kasparek nous refait enfin le coup du titre instrumental (« The Depth of the Sea (Nautilus) ») qu’il ne nous avait plus offert depuis 2002 avec « Siberian Winter » sur « The Brotherhood »).
En guise de final, on a droit à notre habituel dernier morceau épique à tiroir avec les onze minutes de « Last of the Mohicans », principe commencé sur « Port Royal » avec « Calico Jack » et repris quasiment à chaque album : une fois de plus, on a droit à notre intro parlée, aux longues plages instrumentales lancinantes, et aux interventions vocales pour le moins efficaces, sans parler des duels de guitares implacables histoire de finir l’album en apothéose.
Troisième album depuis la reformation de l’entité Running Wild et quasiment leur meilleur album : merci d’être revenus, vraiment !
Tracklist :
1. Black Skies, red Flag (4:44)
2. Warmongers (4:29)
3. Stick to your Guns (5:08)
4. Rapid Foray (4:47)
5. By the Blood in your Heart (5:27)
6. The Depth of the Sea (Nautilus) (Instrumental) (3:53)
7. Black Bart (5:06)
8. Hellectrified (4:22)
9. Blood Moon rising (4:20)
10. Into the West (4:34)
11. Last of the Mohicans (11:11)
Site officiel : http://www.running-wild.net/
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Chronique “The final Jolly Roger” : http://www.soilchronicles.fr/chroniques … olly-roger
Chronique “Shadowmaker” : http://www.soilchronicles.fr/chroniques … hadowmaker
Chronique “Resilient” : http://www.soilchronicles.fr/chroniques … lient-2013
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