Line-up sur cet Album
Geddy Lee: Vocals, Bass & Keys Alex Lifeson: Guitar Neil Peart: Drums & Percussion
Style:
Rock/Prog/hardDate de sortie:
8 Novembre 2011Label:
Roadrunner RecordsNote du SoilChroniqueur (MetalPsychoKiller) : 09 / 10
Stick It Out???
Comme les quelques lecteurs assidus de notre petit webzine le savent, Soil Chronicles est un site majoritairement Metal de par les éléments composant son team rédactionnel, soit. Mais aussi Rock comme l’indiquent tous les divers logos de notre espace de reviews des terroirs planétaires. Et par la même inévitablement, une offrande des monstres sacrés du trio canadien de Rush dont l’histoire discographique est une paisible Saga au fil du temps ne peut être considérée que comme un événement majeur. Tout d’abord parce que le trio de buveurs de sirop d’érable a vu le jour il y a prêt de quarante cinq ans, à la même époque que des Black Sabbath, Blue Oyster Cult, Deep Purple, Judas Priest et peu de temps après des Lynyrd Skynyrd ou autres The Who et Pink Floyd. Et ensuite parce que le trident de Toronto a toute à la fois influencé pléthores de combo à venir d’aussi diverses natures que des Metallica , Symphony X ou des Dream Theater d’une part. Et de l’autre s’est affirmé comme une véritable fabrique à vendre du vynile tant les opus pondus se sont révélés toute à la fois d’excellente qualité intrinsèque, et surtout de valeur mercantile en conséquence. Une pointure et référence internationale certes moins médiatisée que les autres combos précités, mais dont les chiffres mercantiles ont cependant beaucoup plus affolés les compteurs tintinnabulants labélisés.
Rush a ainsi su surfer, fluctuer, et laisser évoluer sa musicalité en la laissant se faire porter et mâtiner par les divers courants des époques traversées. La stabilité du line up depuis l’arrivée derrière les futs en 74 de Neil Peart entérinera un pacte et une assurance réelle quand à un devenir sans remous et lames de fonds. Les canadiens traverseront ainsi quatre décennies que l’on pourra grossièrement résumer entre hard rock initial à la Led Zep de 68 à 76, puis ère prog de 77 à 81, avant le « Signals » de 82 annonçant une tranche plus électronique jusqu’en 88 avec une plus grande présence des claviers. Succédera ensuite un maelstrom de toutes les tendances historiques du groupe entre 89 et 92 avec l’arrivée de « Presto », puis enfin la période que l’on qualifiera de contemporaine et actuelle. Un très très court résumé de prêt d’un demi siècle d’existence afin de ne pas vous noyer dans le détail d’une carrière dont certainement la majorité d’entre vous n’ont vu le jour qu’en moitié de son parcours… Adeptes de Death ou de Black, ne vous trompez pas de sujets ; ici l’on parle d’un groupe mythique ayant forgé et marqué le caractère de vos pères hard rockers et zonards d’antan, bardés de patchs, pins, chaines et blousons en jeans cachés par des tignasses crasseuses. A des années lumières du MetalCore d’aujourd’hui, le Hard Rock Cœur d’autrefois.
Ce « Time Machine – Live In Cleveland 2011 » fut enregistré le 15 avril au Quicken Loans Arena de cette même ville en clin d’œil historique à la cité qui la première apporta son soutien radiophonique au trio. Quand longévité rime avec fidélité, cela donne une idée et un aperçu de la mentalité des trois musiciens d’outre Atlantique, tout comme le fait d’ailleurs que cette sortie soit la première avec un Roadrunner Records ayant toujours souhaité les avoir en catalogue. Notez donc que ce double album en concert sort à la fois en Cds, en blue ray et en Dvds, e t qu’il est toute à la fois le premier album live du groupe enregistré aux Us et un testament audio de la tournée mondiale « Time Machine ». Ultime cerise sur le gâteau à vous délivrer, un nouvel opus studio déjà intitulé « Clockwork Angels » est prévu courant 2012 dont certaines tracks singles telles Caravan, BU2B figurent sur ce scud. La tracklist par ailleurs vous assénera toutes les plus grandes réussites du combo, tel un faramineux trident d’entame « Spirit Of Radio », « Time Stand Still » et « Presto » auquel succédera le plus corrosif « Stick It Out », mais aussi les plus récents « Far Cry » de 2007. Entre temps, Rush aura eut la bonne idée et le loisir de nous caller intégralement le « Moving Pictures » de 1981 et ses titres légendaires aux noms de « Tam Sawyer », « YYZ » ou « Limelight » pour n’en citer que certains. Rush terminera cette obole en feu d’artifice avec un « Working Man » de l’éponyme au combo de 1974 succédant à « La Villa Strangiato » de l’ « Hemisphères » de 1978 nous prouvant si besoin en était encore que les anciens se portent à merveille et n’ont pris que peu de rides.
Au final, les quadras, quinquas, cartes vermeils et adeptes historiques du trio canadiens ne pourront faire autrement qu’investir dans cet opus « testamentaire d’une ère » pour compléter leurs discothèque dans laquelle le combo a une place d’exception. Véritable jalon live best of de Rush, ce « Time Machine » sera aussi un moyen pour les néophytes et jeunots de tous poils de s’essayer à une musicalité haut de gamme du « c’était mieux avant » (second degré !!!) à moindre cout. Pour ceux, mélomanes en tous genres et non coincés dans des carcans dogmatiques et historiques débiles, ce « Live In Cleveland » pourrait bien se dévoiler comme une révélation. Moins onéreux que les Box sets, plus judicieux que les compilations exhaustives, plus concentré que les « rétrospectives », la magie de « Rush » -qui plus est en concert-, se dévoile en pur brulot dans ce Time Machine. Indispensable, tout simplement.
« Stick It Out » !!!
Myspace : http://www.myspace.com/officialrush
Site Officiel :
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