Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

Quand on sait que Ruthless avait sorti son premier album cultissime Discipline of Steel en 1986 et son deuxième, They rise, en 2015, on avait peur que leur troisième arrive en 2044… Ouf, il n’en est rien : nouvelle offrande avec Evil within qui sort ce mois ci, au plus grand bonheur des fans, dont je fais partie.

Ça oui, Discipline of Steel a eu son petit impact en son temps, certes un rien moindre que l’EP Metal without Mercy sorti deux ans plus tôt et qui a fait connaître le groupe hors des frontières américaines, sorti chez Axe Killer. D’ailleurs, une bonne réédition des familles, à prix correct, de Discipline of Steel serait bienvenue, histoire de contenter les collectionneurs.

Bref, They rise, comme exprimé ici confirmait la résurrection d’un groupe resté trop longtemps en veille, et le retour a été gagnant ! Bon album de Power Metal typiquement US, qui donnait quelques frissons de plaisir aux adorateurs des premiers enregistrements de Ruthless, il fallait confirmer.

Mais en quatre ans, les choses se devaient de bouger un peu : outre la sortie d’un split avec les vétérans d’Hexx en 2016 (Tyrants of Steel vol. 1), on a vu les deux membres originels Kenny McGee (guitares) et Sammy DeJohn (chant) changer le reste de l’équipe et ainsi sont arrivés le bassiste Sandy K. Vasquez (Bloodlust, Primal, ex-Last Rites, ex-Neil Turbin), le batteur Joe Aghassi (New Eden, Revmatix, ex-Axehammer, ex-Predator) et le guitariste Chris Westfall.

Et musicalement, si Evil within est un bon album de Power Metal US, avec des titres efficaces, bien foutus, puissants tout comme il faut, on a du mal à lui accorder le passage entre “bon album” et “album excellent” ! Ruthless semble rentrer dans le rang : le tout est assez prévisible et si le quintette de Los Angeles s’en tire malgré tout avec les honneurs, on a du mal à ne pas le classer entre le précédent et le suivant du même genre.

Malgré tout, on se surprend à souvent secouer la tête et taper du pied sur quelques petits brûlots (“Skulls”, “Cryptic Ruins”, “Atrocities” ou “In Blood”) entre quelques mid tempo vénéneux qui feront aussi leur petit effet (“Fear never sleeps”, “Death March”, “The Brotherhood”) ou un titre éponyme qui fera mouche en concert.

Malgré tout, sortir un album classique dans le genre ne nuira pas à la notoriété renaissante de Ruthless mais venant d’un groupe de cet acabit, duquel j’attends beaucoup plus, je reste un tout petit peu sur ma faim.

Mais pas d’inquiétude, cet album, je le kiffe quand même. Comme j’vous l’dis !

Tracklist :
1. Storm of Souls (6:07)
2. Atrocities (4:30)
3. In Blood (4:49)
4. Evil Within (5:03)
5. Fear Never Sleeps (4:07)
6. Skulls (4:31)
7. Death March (4:33)
8. The Brotherhood (4:42)
9. Cryptic Ruins (3:50)

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Chronique “They rise”