Line-up sur cet Album
- Phil Rind - Basse, Chant
- Wiley Arnett - Guitares
- Dave McClain - Batterie
- Joey Radziwill - Guitares
Style:
Thrash MetalDate de sortie:
23 août 2018Label:
Metal Blade RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 6/10
En effet, la sortie du split avec Iron Reagan en avril dernier confirmait bien le retour d’un Sacred Reich qui n’avait plus sorti d’albums depuis 1996, et un Heal qui n’aura une nouvelle fois pas su confirmer les attentes pour une formation qui avait mis à genoux bon nombre de thrashers avec l’intemporel Ignorance, l’excellent EP Surf Nicaragua avant d’entamer une descente qualitative à partir de The American way. Pire que ça, le groupe semblait ne vouloir montrer que le strict minimum et chaque sortie de nouveaux titres décevait jusqu’aux fans les plus hardcore d’un groupe qui splittera finalement en 2000. La reformation se fera en 2006 avec le line-up originel, à savoir le bassiste / chanteur Phil Rind, les guitaristes Wiley Arnett et Jason Rainey et le batteur Greg Hall.
En 2018, le batteur change pour faire revenir un certain Dave McClain (ex-Machine Head, ex-Juggernaut, ex-S.A. Slayer…), déjà présent entre 1991 et 1997, et c’est pour l’enregistrement de ce nouvel album que Joey Radziwill remplace Jason Rainey (Dichotomize, ex-Warhead) aux guitares.
Le split avec Iron Reagan, sorti au printemps, laissait entrevoir un Sacred Reich sous un jour qu’on avait oublié de leur part : agressif, très rapide, sorte de crossover / thrash à faire dénuquer un taureau… Il était légitime de penser que la suite allait être du même acabit ou, à défaut, être de bonne qualité. Un EP présentant le titre Awakening, avec « Independent », « One Nation », « Who’s to Blame » et « Love… Hate » en version live nous a bien fait patienter fin juin dernier et il est vrai que ce nouveau morceau apparait sous les meilleures auspices. Oui, on y croit, au Sacred Reich nouveau !
Oui… mais, à l’écoute de l’album, seulement en partie ! Ok, Sacred Reich, ça reste impitoyablement thrash. Ça, ils n’ont pas oublié comment ça fonctionnait avec le temps, loin s’en faut. Mais cet album ne va pas non plus pousser à l’orgasme tous les fétichistes de la rythmique saccadée.
En effet, Awakening a ce qu’il faut de nervosité pour prendre une bonne dose de décibels bien agressifs, à l’instar de « Divide & conquer », de « Manifest reality » (au riff introductif surfant sur un certain « Inner self » de Sepultura et qui, s’il ne brille pas par son originalité, a le mérite d’être convainquant) ou de l’efficace « Revolution ».
Mais là où Sacred Reich a tendance à devenir poussif, pour ne pas dire chiant, c’est lors de mid-tempo qui ne donnent pas vraiment envie de secouer la tête mais plutôt de bailler (« Salvation », « Killing machine », un « Death valley » qui essaie de faire dans le mauvais stoner, « Something to believe ») et fait craindre de voir le groupe re-sombrer dans ses mauvais travers.
Et, quelque part, ça donne une impression en demi-teinte : quatre bons titres entre quatre mauvais, une pochette affreuse et la sensation de se dire que Sacred Reich ne sera plus capable de recomposer des tueries comme ont pu l’être des « Ignorance », « Victims of demise », « Surf Nicaragua », « Death squad » ou « Who’s to blame »…
Le côté positif, c’est de constater que Phil Rind a su garder ce putain de timbre qui a fait la marque de fabrique du groupe.
Trop peu pour se mettre la citrouille à l’envers quand même…
Tracklist :
1. Awakening (4:08)
2. Divide & Conquer (3:40)
3. Salvation (3:59)
4. Manifest Reality (4:44)
5. Killing Machine (3:18)
6. Death Valley (5:22)
7. Revolution (2:48)
8. Something to Believe (3:24)
BandCamp : https://sacredreichofficial.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/sacredreichofficial
Myspace : http://myspace.com/sacredreich
Chronique split : https://www.soilchronicles.fr/chronique … agan-split
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