Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

“Ça fait plaisir” (Numérobis)

Parmi les pays dans lequel on a pas mal de précurseurs dans le thrash metal, on a tendance à souvent penser surtout aux États-Unis et à l’Allemagne, mais à moindre mesure au Canada.
Et pourtant, le pays de l’Hiver a quand même accouché de formations pour certaines cultes comme Infernäl Mäjesty, Razor, Slaughter (ex-Strappado), Aggression ou Voivod (même si ceux-ci se démarqueront très vite de par leur côté plus avant-gardiste), voire par la suite Soothsayer ou les plus techniques Obliveon, sans oublier Anvil.
Et s’il en est une qui a marqué les esprits à l’époque, c’est bien aussi Sacrifice qui, grâce surtout à ses deux premiers albums, s’est forgé une solide réputation chez les thrashers.
C’est après trois demos entre 1984 et 1985 que le quatuor sort Torment in Fire (1986) suivi de près par Forward to Termination (1987) : ces deux albums remporteront un beau succès d’estime parmi tous ceux qui ont, un jour, adoré à la fois le Show no mercy de Slayer, le Seven Churches de Possessed, We Have Arrived de Dark Angel ou le Morbid Visions de Sepultura.

En douze titres, souvent courts et surtout d’une intensité monstrueuse, malgré un évidente tendance aux balbutiements de leur thrash metal, Sacrifice satisfaisait tous les kids en recherche de vitesse et pas trop regardants sur la technique.

Parce que, pour foncer, ça fonce !
On ne va pas se mentir, les adorateurs de sonorités plus progressives n’oseront même pas sortir ce CD de son boîtier cristal, mais tous ceux qui se revendiquent thrasher, un rien keupon dans l’âme, et aimant que ça flirte un tout petit peu avec le death vont sauter sur cette réédition proposée par High Roller Records pour la version vinyle et Shadow Kingdom Records pour le CD et la cassette.
Et en effet, dès l’intro très Slayerienne – un peu similaire à celle du certain Hell Awaits un rien revisitée – le ton est donné ! Et les premiers riffs de « Sacrifice » le confirment : ça joue sur l’urgence, l’envie de se montrer rapide et agressif et chercher à aller le plus vite possible sans pour autant sombrer dans la précipitation.
Au milieu de cette débauche de bourrinage, on se prend quand même les plus heavy “Homicidal breath” ou “Burned at the Stake” qui ne sont là que pour nous faire relâcher la pression avant les bombes qui suivent.
C’est sur que lorsqu’on se prend pleine face les sauvageries comme “Warriors of Death”, “Infernal Visions”, “Necronomicon”, l’instrumental “The Exorcism” ou les deux très courts “Possession” et “Decapitation” (pour donner une comparaison, ils sonnent comme certains titres les plus violents du Shark Attack de Wehrmacht sorti un an plus tard), vaut mieux faire quelques exercices d’échauffement des cervicales pour mieux appréhender les féroces headbanging qui vont en découler.

Clairement, pour le vieux thrasher que je suis, et pour les autres nostalgiques du genre, cette réédition est une pure cure de Jouvence !
Oui, « ça fait plaisir » !!!

Tracklist :

1. The Awakening (01:35)
2. Sacrifice (03:10)
3. Turn in Your Grave (03:55)
4. Homicidal Breath (02:54)
5. Warrior of Death (03:07)
6. Infernal Visions (02:35)
7. Burned at the Stake (04:44)
8. Necronomicon (02:37)
9. The Exorcism (Instrumental) (02:55)
10. Possession (01:52)
11. Decapitation (01:35)
12. Beyond Death (05:33)

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