Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10

Si l’on fait abstraction des sept ans entre Lego (2000) et Sadist (2007), les Italiens de Sadist sont d’une bonne régularité en ce qui concerne les sorties d’albums. Et au point de vue du style, on se rend vite compte que le groupe a baigné et baigne encore dans le jus des 90’s et plus particulièrement celui du fameux quatuor Cynic, Atheist, Pestilence, Nocturnus. Et c’est bien pour cela que je l’aime, ce groupe. Pour son jeu légèrement rétro, le clavier à l’ancienne et les riffs Techno Death comme on n’en fait plus.

Ne croyez pas pour autant que cela fait de Sadist un groupe dépassé et regardant dans le rétroviseur. Ses nouvelles compositions (onze au total pour une durée de trente-sept minutes) font plus que de la concurrence aux jeunots et ces derniers auraient d’ailleurs quelques leçons à prendre de la part des anciens.

Mon seul petit regret est que les compositions soient si courtes (elles dépassent rarement les quatre minutes), certaines idées pouvant être largement plus développées mais, au moins, on ne peut pas reprocher aux musiciens de volontairement faire traîner un riff en longueur. Le propos est concis, carré, efficace, les phases instrumentales atmosphériques alternent avec de purs passages Death bien énervés et bien techniques (ça, on n’en doutait pas), la basse est en roue libre et le tout est largement supérieur à Hyaena (2015), tout du moins pour ceux qui auraient pu être déçus par ce dernier.

Encore un grand disque de 2018, incontournable pour tous les amoureux de Death Métal intelligent.

Tracklist :

01. 39 Steps
02. The Birds
03. Spellbound
04. Rear Window
05. Bloody Bates
06. Notorius
07. Stage Fright
08. I’m the Man who knew too much
09. Frenzy
10. The Mountain Eagle
11. Downhill

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