Line-up sur cet Album
- Antoine Mietka - chant, guitare
- Valentin Pauchet - batterie
- Adrien Pauchet - guitare
- Thomas Hiblot - basse
Style:
Death Metal progressifDate de sortie:
30 Mars 2018Label:
M&O MusicNote du SoilChroniqueur (Antirouille) : 8/10
Sadraen est une formation originaire d’Oullens, pas très loin d’Amiens, et est active depuis 2012. Ils sortent un EP en 2014, Somophore et leur premier album Orphan Lord voit le jour en 2017 en autoprod puis signé par M&O qui le réédite ce mois de mars.
Il est difficile d’aborder la chronique d’Orphan Lord sans faire le rapprochement avec un autre groupe français originaire des Landes, et passer outre cette ressemblance aurait fait preuve d’inculture musicale ou tout simplement de très grande bêtise voire de médiocrité. Car ne nous voilons pas la face, il y a bien des tonalités de la formation de Nouvelle Aquitaine dans l’écriture de cet album et il y a bien dans le timbre de la voix, des intonations à chercher du côté de Joseph Duplantier. Oui, et alors, qu’est-ce que ça peut faire à part rendre hommage au célèbre groupe D’Ondres ? Est-ce un mal de s’inspirer de groupes devenus cultes ? D’ailleurs, c’est bien connu, seul Sadraen a puisé son inspiration d’un groupe culte, personne n’a jamais fait ça avant ! Voilà ! On a fait le tour et maintenant, permettez-moi de ne parler QUE de Sadraen et si je n’ai pas cité le groupe de référence, ce n’est pas par désamour, bien au contraire ; c’est juste histoire de ne pas faire comme tout le monde.
Vous l’aurez compris, à moins d’être totalement idiot, Sadraen joue un Death Metal progressif mélancolique dont le modèle n’a pas encore été déposé et protégé. L’ambiance générale est sombre, pesante, rehaussée de la voix gutturale puissante d’Antoine qui franchit par moment la frontière du Deathcore par ses cris rageurs. La mélancolie est appuyée sur « Torn » par une mélodie entêtante et un chant plaintif tour à tour parlé et growlé. Un très bon titre.
L’album change d’orientation avec « Synaesthesia », « Orphan Lord » et « Sarcoma » sur lesquels l’atmosphère est rendue planante par un groove puissant. Cette pesanteur est rompue ensuite et c’est ce qui caractérise cet album qui n’est que succession de rupture, de cassure de rythme où se côtoient ralentissements et accélérations.
Notons une maitrise totale des instruments par des musiciens talentueux. Derrière sa basse, Thomas plombe admirablement l’ambiance et que dire de Valentin qui, depuis sa batterie, se joue des rythmes qu’il aime alterner, alliant rapidité et pesanteur. De leurs guitares, Antoine et Adrien savent être tour à tour incisifs, mélodiques, mélancoliques, passant d’une émotion à une autre de façon déroutante, de quoi nous faire perdre pied.
Le groove, la langueur ou la douce noirceur du dernier titre « To whatever End », renforcé par les plaintes d’Antoine, font dresser les poils sur tout le corps et invite à une rêverie qu’on souhaiterait sans fin.
Sadraen joue un registre qu’il maitrise à la perfection et Orphan Lord peut fièrement trôner aux côtés de ses pairs. On attend une suite avec une identité affirmée, le petit plus qui ferait que…
Pour en savoir plus sur Sadraen, n’hésitez pas à lire l’interview qu’ils ont bien voulu accorder à Soilchronicles [ici].
Tracklist :
1. Hideous soul (3:22)
2. The stoic Gathering (3:15)
3. 4th Wall (5:27)
4. Torn (4:06)
5. Synaesthesia (1:57)
6. Orphan Lord (4:40)
7. Sarcoma (3:24)
8. Human Hatcher (3:34)
9. Terse Aeon (3:50)
10. To whatever End (5:01)
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