Line-up sur cet Album
Lionel : BasseDavid : GuitareJoey : BatterieCeline : Chant
Style:
Heavy MetalDate de sortie:
Octobre 2013Label:
Backup RecordsNote du Soilchroniqueur (Celtikwar): 8,5/10
En grandissant, il arrive un moment où l’on passe dans la vie adulte, de nombreux changements se font… Difficile de savoir vers où aller et comment se diriger. C’est à cette période qu’il est possible d’avoir des difficultés à partager ses sentiments, comment s’exprimer, on n’est plus un enfant et on ne possède pas le langage des adultes. On a donc des discours et comportements qui peuvent être jugés comme délirants, on est alors en rupture avec le réel… Ce qui peut se traduire par une schizophrénie. Est on la « Belle ou la bête » ? Cela dépendra du moment.
Sainte Ombre est une formation vendéenne de Heavy Metal Symphonique qui c’est fait connaître en 2010 avec son premier album « Contes et Châtiments » distribué par Brennus Music. La formation, comme tout jeune groupe français, connaît malheureusement quelques difficultés à maintenir un line-up stable, et quelques changements se font dans les rangs. Joey prend la batterie et Lionel la basse. Après avoir enchaîné quelques concerts dans la région (une très belle date à Nantes avec Bel’O’Kan), la formation revient maintenant avec un second opus « Cornélia… », qui est disponible depuis fin Octobre.
L’album nous raconte une partie de la vie de Cornélia de Beaujoy, personnage de grande personnalité, internée en clinique et qui fait beaucoup parler d’elle dans le corps médical, quelle est donc son étrange pathologie ?…
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Sainte Ombre, c’est bien dommage pour vous, vous retrouverez avec cette opus un Heavy Metal que l’on peut qualifier de Symphonique très puissant. Le chant de Céline est fort et envoûtant, pas vraiment dans le lyrisme pur et dur (quelques passages sont présents sur « Le Monde Selon Cornélia de Beaujoy ») mais surtout dans les mélodies et différents univers. Au niveau des guitares on retrouve une base très Heavy Mélodique avec des riffs puissants et lourds sans trop de solo survitaminés et incisifs, mais plus dans l’enchaînement harmonieux plus proche des Blues ou Hard/Heavy de la fin des soixante-dix (l’intro de « Sainte Ombre »). La rythmique avec le duo basse/batterie est là pour groover l’ensemble et recadrer les troupes sur les nombreux changements de tempo. Un savant mélange des plus appréciables.
Ce qui fait la force de Sainte Ombre, ce sont aussi les différentes atmosphères présentes sur un même opus, des chœurs donnent un côté plus envoûtant « Keiko » et captivant, renforçant la puissance des refrains. De nombreux claviers sont aussi disséminés sur chaque titre afin de vous faire voyager dans différents horizons (ou afin de voir et cerner chacune des facettes de l’esprit de Cornélia) avec des introductions variées : la douceur et la nostalgie des jeux d’enfants pour « Décadance », la monté en puissance très ‘classique’ de « Le Chemin« , l’univers pluvieux de « Keiko« … Que de mondes différents.
Un des gros points forts de « Cornélia… » est qu’il est très difficile de couper l’album en différentes parties, les titres se suivent et s’enchaînent avec une logique parfaite, il serait très compliqué de devoir en isoler un et dommage de n’écouter que deux ou trois chansons. L’album est une histoire et impossible d’en lire seulement quelques chapitres. Je ne sais pas comment la formation va réussir à les découper pour établir la set list de leurs prochains concerts, mais cela ne sera pas une chose aisée. Même le titre « Sainte Ombre », qui porte pourtant le nom de la formation, devrait pouvoir sortir du lot et prendre la place d’hymne pour le groupe, mais celui-ci, placé en fin d’album (l’avant dernier), s’imbrique parfaitement dans l’opus et sert de conclusion à ce « Cornélia ». « Elixir Lacrymal » en devient l’épilogue. Cela peut paraître délirant comme conception et vision de la part du chroniqueur, il a peut être simplement un soucis d’expression lui donnant un côté bizarre… Mais « Cornélia » est une œuvre d’art et se comporte de la même façon qu’une peinture : on ne peut pas regarder simplement une partie de la toile, il faut l’observer en entier. Avec Sainte Ombre c’est la même chose sauf que c’est l’audition le sens stimulé.
Certains parmi vous connaissaient sûrement déjà Sainte Ombre, vous serez alors ravis de retrouver la voix de Céline, au timbre si particulier, mais qui s’adapte à de nombreux domaines : les douces introductions « Le Chemin », les quelques parties lyriques « Le Monde Celon Cornélia ». Le jeu de contraste sur ces différents univers se fait avec bien entendu toute la puissance et la profondeur qui lui est propre. Les paroles « Vous êtes mon drame, Je suis votre folie… » lui vont à merveille.
Petite nouveauté quand même sur cet opus, la présence de Nicolas Blaizeau, qui vient pousser la chansonnette sur « Par Le Sang » histoire de donner une dimension supplémentaire, un côté plus incisif par des chants forts et clairs qui renforcent l’accroche. Une très bonne idée que de proposer sur un titre un duo au chant, cela permet de varier les plaisirs.
Comment conclure cet écrit…
Un des nombreux facteurs, et sûrement le plus important, responsable des troubles mentaux, est l’environnement. Avec « Cornélia… » les nombreux changements d’univers ainsi que leur rapidité vous déstabiliseront. Vous en sortirez peut être perturbés et aurez du mal à vous exprimer, cela sûrement à cause d’hallucinations auditives (comment se défaire des refrains et couplets qui restent longtemps en tête ?…). Vous développerez sûrement une addiction, la musique sera devenu un Besoin et non une Envie.
1. La Belle ou la Bête
2. Maléfices
3. Décadanse
4. Le Monde Selon Cornélia de Beaujoy
5. Keiko
6. Par le Sang
7. Le Chemin
8. Amazone
9. Sainte Ombre
10. Elixir Lacrymal
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