Line-up sur cet Album
Mark Adams - Basse / Dave Chandler - Guitares / Scott "Wino" Weinrich - Chant / Henry Vasquez - Batterie.
Style:
Doom metalDate de sortie:
23 septembre 2016Label:
Season Of MistNote du SoilChroniqueur (Erikillmister) : 10/10
S’il est un groupe culte parmi les groupes cultes, il ne peut alors s’agir que de Saint Vitus, les vétérans du Doom métal.
Ayant résisté à peu près à tout lors de leur incroyable longévité, ni les splits (3 fois), ni le décès du regretté batteur Armando Costa,ni les allées et venues des deux vocalistes Wino Weinrich et Scott Reagers se remplaçant aux fils des galettes (en étant de surcroit suppléés par Christian Lindersson – Lord Vicar, TerraForma – pour l’enregistrement de C.O.D), ni les problèmes de drogues des uns, ceux d’alcool des autres n’ont eu raison du quatuor… Pourtant, rien n’a jamais été simple pour nos Californiens.
Revenus d’entre les morts en 2008, le combo retrouve une seconde jeunesse en étant invité sur de gros festivals européens comme le Wacken ou le Hellfest qui les conduiront à sortir un LP, « Lillie : F65 », fort bien accueilli par la critique. C’est cet album qui servira de support à la tournée dont sera extrait ce « Live volume 2 », enregistré à Elch sur Azette, Luxembourg.
La première des choses à dire au sujet de ce disque, c’est : « Enfin ! Enfin un enregistrement live digne de ce nom de St Vitus ! »
Il en existe tellement de médiocres que rien que cela en justifie l’achat.
Pas convaincus ? Vous pensez que papy Erikillmister radote ? Je vous assure que non ! Outre la qualité sonore qui est vraiment au rendez-vous, le line up est de loin le meilleur possible, composé des inamovibles Mark Adams (basse) et Dave Chandler (guitare), présents depuis le début de l’aventure, soit près de quatre décennies, Wino Wienrich au chant, que pour ma part j’ai toujours préféré à Scott Reagers, et d’Henri Vasquez à la batterie, ça déménage grave !
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les parrains du Doom américain donnent la leçon ! Cet album est une tuerie de bout en bout ! Ce voyage dissonant, empreint d’une lourdeur malsaine commencera avec l’un des titres les plus emblématique du combo, « War is our Destiny » qui nous ramène presque à la genèse de Saint Vitus, à savoir « Hallow Victim ».
La chanson, pourtant déjà un must à l’époque, s’est encore bonifiée, la patine du temps l’embellissant encore d’avantage. Véritable hymne, éructé par un Wino possédé, sublimé par la six cordes ravageuse de Chandler, mis en valeur, comme d’ailleurs l’ensemble de ce volume 2 par une production enfin à la hauteur. L’inquiétant « Look behind you » et sa basse distordue faisant passer le Black Sabbath d’Iron man pour des amateurs, vient martyriser votre cerveau, bien aidé par l’omniprésence d’un Chandler encore une fois déchainé ! Si les titres anciens passent comme une lettre à la poste, que penser de l’enchainement « Let them fall /The bleeding Ground », fer de lance du dernier bébé de Saint Vitus ? Deux modèles du genre, mitonnés aux petits oignons pour notre bon plaisir, résumant à eux deux ce que représente le quatuor : un groupe certes surgissant des limbes du passé, mais pourtant ô combien actuel et concerné !
Naviguant allègrement sur son répertoire, c’est au tour du très Black Sabbath « Patra (Petra) » d’être mis à l’honneur, nous démontrant que si Chandler peut se permettre les bruitages les plus incongrus avec sa guitare, il ne le peut uniquement parce qu’il dispose du soutien sans faille de Mark Adams et Henri Vasquez, martelant sans coup férir une rythmique délicieusement sulfureuse. Vous vous sentez oppressé ? C’est normal, personne ne peux ressortir indemne d’une expérience sonore qui a pour vocable « The Troll ».
Nouveau clin d’œil au présent, « The Waste of Time » étant le troisième extrait de « Lillie : F65 » joué ce soir là, et confirmant sans problème que le matériel récent du groupe est largement au niveau de l’ancien.
Pas vraiment décidé d’en finir avec nous, le groupe nous livre ensuite une formidable version d’un autre classique, « White Stallion », mettant à des années lumières tout les apprentis sorciers qui on voulu s’essayer au Doom récemment ! Un chef d’œuvre ciselé par des les maitres absolus du style !
Le groupe aimant les histoires heureuses, nous ne sommes guère surpris d’entendre résonner cette gentille ritournelle appelée « Thirsty and miserable » traitant de la lente descente aux enfers d’un alcoolique (autobiographique ?). La grande Messe Noire bat son plein de plus belle alors que résonnent les riffs tortueux des deux meilleurs passages de « Born too late », respectivement « Dying inside » et l’éponyme titre qui n’ont rien perdu de leur superbe, malgré la lente et inexorable avancée du temps.
J’ai toujours affirmé que Saint Vitus avait été injustement traité par l’histoire du Métal, étant trop souvent moqués, décriés, à peine plus considérés qu’un sous tribute band de Black Sabbath.
Je suis donc vraiment heureux qu’après toutes ces années, tous ces déboires (qui continuent d’ailleurs, voir le faux/vrai départ de Wino Weinrich récemment), que Saint Vitus est toujours là, envers et contre tout, fidèle soldat du Doom, prisé par de plus en plus de fans, récoltant enfin les fruits d’un sacerdoce qui dure depuis près de quarante ans.
Ce n’est pas seulement un best of live, ce Live volume 2 est une pièce d’histoire, un monument, qui aura sans aucune contestation possible sa place dans le panthéon de la rock musique. Merci à vous Saint Vitus, vous êtes grands !
Tracklist :
2. Look Behind You
3. Let Them Fall
4. The Bleeding Ground
5. Patra (Petra)
6. The Troll
7. The Waste of Time
8. White Stallions
9. Thirsty and Miserable
10. Dying Inside
11. Born Too Late
Myspace : https://myspace.com/stvitus
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Site officiel : http://www.saintvitusband.com/
ReverbNation : http://www.reverbnation.com/saintvitus
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BandCamp : http://saintvitus.bandcamp.com/
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