Line-up sur cet Album
- Mateo Tervonen– Chant, Guitares
- Jesper Rosén – Batterie
- Felix Lindkvist – Basse
- Leo Buchalle – Guitares
Style:
Black / Thrash MetalDate de sortie:
17 janvier 2025Label:
Century Media RecordsNote du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 9/10
Si vous êtes un assidu des chroniques de Soil Chronicles, Sarcator ne vous est pas inconnu puisque leurs deux premiers albums, « Sarcator » en 2020 et « Alkahest » en 2022, ont retenu, à leur sortie, l’attention de Chris « The boss » Metalfreak (Vous trouverez l’expression écrite de la transcription auditive qu’il en a faite à travers deux papiers dont les liens figurent ci-dessous). Sarcator, formation suédoise qui sévit dans un blakened thrash de bonne facture, n’est pas, contrairement à ce que leur maîtrise du style pourrait laisser entrevoir, une formation particulièrement expérimentée, les bougres n’ayant pris leur envol qu’en 2018 ! Seulement voilà, ils semblent brûler les étapes et se sont fait rapidement repérer comme étant prometteurs, leur signature chez Century Media Records en atteste ! Dans ce contexte, ils sortent « Swarming Angels & Flies » qui constitue déjà leur troisième long format et qui vient succéder à deux premiers excellents albums… Alors, continuité dans l’excellence sur le chemin de la consécration, essoufflement ou encore changement de registre ?
On ne va pas laisser le suspens durer plus longtemps car dès le premier titre, Sarcator ne laisse aucun doute s’immiscer : ce sera du thrash à la sauce black ou l’inverse, livré avec une agressivité intacte, sans autre forme de procès et en dominant outrageusement son sujet ! Ceci-dit, arrêter la chronique à ce stade serait la réduire à l’essentiel et ne pas mettre en lumière les particularités et spécificités qui font de cette galette celle qui, si vous la savourez comme nous, mettra la frangipane à des années-lumière ! « Burning Choir » lance les hostilités et montre que le groupe ne trahit pas ses racines musicales. Il nous envoie quatre minute trente de férocité, ravageant tout ce qui se présente sur un tempo à tombeaux ouverts, appuyé par des riffs assassins. Le tout avec une voix éraillée qui se calque à merveille sur cette entrée en matière explosive ! Seule la partie solo semble apporter une once de calme dans ce tourbillon sonore enivrant… Enfin, dans sa première partie uniquement ! Pas le temps de reprendre son souffle que l’excellent « Comet of the end times » retentit ! Démarrage là-aussi droit dans l’pentu avec un côté martial qui produit son effet après le riff d’intro à 100 à l’heure. Morceau puissant au tempo dévastateur qui met les guitares en exergue et qui te maintient en haleine jusqu’au bout !
Et que dire du morceau qui a donné son nom à l’album si ce n’est qu’il est tout simplement énorme ! De l’intro captivante au tempo emballant en passant par les nombreux changements de rythme, de la frénésie des guitares à la folie des fûts, du break génial à 2’37 au solo en cible, sans oublier la voix enragée de Mateo qui fout limite les chocottes, n’ayons pas peur des mots, on n’est pas loin de la pépite dans le registre, qu’on se le dise ! Il y a à la fois un côté brut de fonderie et une certaine forme de sophistication dans les compositions d’une grande richesse, sans pour autant qu’elle n’enlève quoi que ce soit à l’intensité musicale. « Where the Voïd Begins » qui, du haut de ses sept minutes est le titre le plus long de ce LP, débute d’ailleurs par une intro acoustique avec une puissance contenue qui s’installe progressivement à la faveur d’un tempo lent et lourd. Le tout accompagné comme toujours de la voix bien énervée de Mateo et ponctué par un solo aussi efficace que bien amené.
Écouter « The Undercurrent », qui a quelque chose de Necrophobic, revient à baisser son froc et se faire tanner le cul pendant quatre minutes. Une fessée musicale en règle là où « Closure » constitue un titre hors sol au regard du reste de l’album. En effet, c’est tout d’abord un morceau purement instrumental, mais c’est surtout parce qu’il a l’ambiance d’une musique de western teintée d’une once de psychédélisme ! Même s’il est agréable à l’écoute et qu’il se « metallise » quelque peu dans le final, il apparait clairement comme out of the box ! Pas de panique, « Unto Sepulchres », qui vient clôturer l’album, remet l’église au milieu du village pour finir d’émoustiller nos tympans bien mis à mal depuis une bonne quarantaine de minutes !
Ce troisième opus de Sarcator est probablement celui le plus abouti. Il est servi par une production de très bon calibre et pour lequel les membres du groupe semblent afficher une réelle maturité du haut de leurs jeunes âges ! D’où que viennent leurs influences, force est de constater que conjuguées avec leur créativité, elles produisent un résultat tout simplement de toute beauté ! « Swarming Angels & Flies » est le fruit de la fougue intacte d’une jeunesse livrant son inspiration sans filtre. Le tout avec une maîtrise qui n’a rien à envier aux vieux briscards de formations plus expérimentées. Et si c’était ça qu’on appelait le talent ? Un album qui va, à coup sûr, figurer parmi ceux qui marqueront cette nouvelle année ! En orfèvrerie, on appelle ça un bijou !
Tracklist :
- Burning Choir 04:27
- Comet of End Times 05:57
- Swarning Angels & Flies 05:43
- The Deep Ends 05:44
- Where the Void Begins 07:01
- The Undercurrent 04:04
- Closure 05:58
- Unto Sepulchres 05:08
Bandcamp Facebook Instagram YouTube Chronique de « Sarcator » Chronique de « Alkahest »
Laissez un commentaire