Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7/10

Avec Satan, je restais sur une impression mitigée avec un Cruel Magic qui n’avait pas réussi à me convaincre de par le côté cru de l’enregistrement ! Déjà, avec Atom by Atom (2015), je n’avais pas retrouvé toutes les sensations que j’avais eues avec Court in the Act (1983), Suspended Sentence (1987) et l’album du retour Life sentence (2013).
Surement que mon exigence était trop grande, vu que leur premier album est pour moi une des références du heavy metal en général.

Encore une fois, si pour moi Atom by Atom et Cruel Magic sont d’honorables albums de heavy / speed metal, il sont en dessous de ce qu’on était en droit d’attendre de la part des créateurs d’un premier album quasi parfait !
Et là, si on veut du cru et du spontané de la part de Satan, Listenable Records a trouvé le truc en ressortant les trois premières demos du groupe : on se retrouve avec l’intégralité de The First Demo (1981), Into the Fire (1982) et Dirt demo ‘86 (1986) et nous permettent de (re)découvrir d’anciens titres encore cuits dans leur jus !

C’est ainsi que les quatre premiers titres tirés de la toute première démo n’ont jamais eu un relifting qui aurait été mérité : si on a pu réentendre “Kiss of death”, “Heads Will Roll” et “Oppression” sur l’excellent live Trial of Fire (2014), c’est avec plaisir qu’on peut écouter – peut être même pour la première fois – le titre “The Executioner” déjà présent sur le live Live in the Act sorti en 2004 malgré un enregistrement en 1983 au Dynamo.
Niveau son, on sent que c’est une première démo, et on se retrouve avec une enregistrement que ceux qui ont connu les versions cassette reconnaitront de suite.

Concernant la démo Into the Fire, les adorateurs de Court in the act vont pouvoir réentendre les premières versions de leurs titres favoris avec Ian “Swifty” Swift (Avenger, ex-Atomkraft, ex-Tysondog, ex-Cardinal Synne) au chant. Et en prime, on se retrouve à écouter un certain “Pull the trigger” qui finira plus tard sur l’album A Time of Changes (1985) de Blitzkrieg… ou en bonus sur les rééditions successives de Court in the act.
On reconnait parfaitement bien les titres par rapport à l’album : les petites imperfections inhérentes au fait qu’il ne s’agisse que d’une démo – notamment dans le chant – ne font que rendre l’écoute plus sympathique, qu’on se colle dans les oreilles avec un regard attendri comme lorsqu’on écoute son enfant interpréter maladroitement en public une chanson connue…

Quand à la troisième démo, Dirt Demo ‘86, les quatre titres finiront plus tard intégralement sur l’EP Into the Future (1986), le son se veut avec un peu plus de relief et les compositions – et leurs interprétations – montrent une plus grande maturité.

Niveau son, on a évidemment droit à un léger relifting mais le tout baigne sympathiquement dans son jus : on notera que les versions démos sont déjà très pro et laissaient présager de la qualité de la musique du groupe.
On sera juste surpris d’entendre trois chanteurs différents en trois démos, le légendaire Brian Ross – et son timbre si caractéristique – n’ayant enregistré que l’album Court in the Act en 1983 avant de reformer Blitzkrieg en 1984 qui avait splitté trois années plus tôt !
Entendre ces versions par des Trevor Robinson, chanteur sur le “live in the act” cité plus haut, Ian Swift ou un certain Michael Jackson (ex-Pariah, ex-Rough Age) a un quelque chose de sympathique !

On est bien d’accord, cet Early Years s’adressera surtout aux fans les plus hardcore du groupe !
Les autres s’en foutront royalement, ou pousseront des cris d’horreur à la vue d’une pochette pour laquelle je m’abstiendrai de tout commentaire !

Merci Listenable Records pour cette initiative !

Tracklist :

1. Kiss of Death (5:01)
2. Heads Will Roll (3:13)
3. Oppression (5:06)
4. The Executioner (3:20)
5. Into The Fire – Trial By Fire (6:17)
6. Blades of Steel (4:59)
7. No Turning Back (4:17)
8. Break Free (5:37)
9. Pull the Trigger (5:40)
10. The Ritual (5:09)
11. Key to Oblivion (4:36)
12. Hear Evil See Evil Speak Evil (4:50)
13. Fuck You (3:17)
14. The Ice Man (4:26)

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