Note du SoilChroniqueur (Le Marquis Arthur) : 7,5/10.

Eh bien, quel intriguant voyage vers des pays chauds proposé par un groupe des pays froids ! Curieux certes, mais un résultat très correct que ce premier album du groupe Finlandais Satra. Ayant débuté par un EP en 2021 et suivi de deux singles, l’album était clairement annoncé. Et pour ce premier album, ils ont donc choisi une thématique fantastique largement influencée par les contes des mille et une nuits, l’Egypte (la grosse pyramide sur la pochette en est témoin), et une bonne dose d’inspiration de la fantasy.

En fait, au fil de l’écoute de l’album, je pense que l’on peut détecter un fil conducteur : cet album est une quête ! En effet, les chansons, écoutées dans l’ordre, sont en quelque sorte les étapes / chapitres de cette quête dans les sables du temps. Ce nom d’album, d’ailleurs, peut selon moi s’interpréter de deux façons : le sable millénaire du désert, mais également la métaphore du temps qui s’écoule. La pochette, avec tous ces symboles, confirme ce voyage fantastique, qui peut-être conduira son (ou ses) protagoniste au-delà du temps. Un univers riche et fantastique, qui pourrait largement être réutilisé pour un prochain album. Mais l’influence fantastique et orientale des mille et nuits reste bien présente aussi. Pour la chanson éponyme de l’album, il y a bien une influence sonore orientale présente par les samples, réhaussés par le jeu de guitare et de batterie. Il est question de sable dans cette chanson, mais il est aussi question de pyramides, ce qui donne donc une référence imagée de l’Egypte antique. Et cette influence orientale, on l’a retrouve également dans la chanson suivante  »Golden city » qui pourrait évoquer un Bagdad ou un Damas imaginaire et fantasmé, le nom cité dorée évoquant bien sûr la richesse et l’opulence des lieux, mais qu’il y a aussi ses vices et ses dangers, j’ai particulièrement bien aimé cette voix masculine qu’on entend juste avant chaque refrain, évoquant peut-être ces vendeurs de rue louches et douteux. Cela participe très bien à l’ambiance de la chanson. Entraîné par leur Metal Symphonique aux riffs simple mais efficace, voici le schéma que je décerne de la quête de cet album : « From the night » est le prélude, plutôt entraînant d’ailleurs (ainsi que ma chanson préférée de l’album).

« Sand of Time » est le départ de la quête. « Golden city » est la première  »ville étape ». « Stars » l’inspiration pour le courage. « Sky bride » est le moment un peu triste de l’histoire, d’ailleurs j’ai apprécié le travail de guitare sur celle-ci, qui retranscrit bien cette atmosphère sensible et presque mélancolique même. « Dead men’s tale » là c’est une bataille épique, grosse référence à combat de bateau pirate, on dirait, bon rythme. D’ailleurs ce qui est bien avec celle-ci c’est que l’ambiance colle aussi bien à un visuel de combat naval que d’un combat contre des pirates de l’espace. « Secret place » c’est la découverte, perdue et le doute plane. « Fearless » c’est l’enivrement de la réussite. « Shadow engine », là on comprend que ça se complique, le niveau final en quelque sorte. Et bien sûr « Scarecrow » c’est le boss de fin, ça c’est indéniable, épique et dangereux. La musique n’est pas révolutionnaire dans cet album, mais la thématique est bien travaillée, un choix de samples très correct qui rend donc l’ensemble intéressant tout de même.
La quête qu’est cet album est donc un voyage qui se fait bien !

Tracklist :

1 From the night (03:44)
2 Sand of Time (03:54)
3 Golden city (04:09)
4 Stars (04:00)
5 Sky bride (04:10)
6 Dead Men’s tale (04:23)
7 Secret Place (03:41)
8 Fearless (03:27)
9 Shadow Engine (03:52)
10 Sacrecrow (04:56)

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