Line-up sur cet Album
- Satyr : Chant, Guitare, Basse, Claviers
- Nocturno Culto : Guitare
- Frost : Batterie
Style:
Black Metal (un peu) symphoniqueDate de sortie:
6 Mai 2016Label:
Napalm RecordsNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 6.66/10
Françaises, Français,
Belges, Belges,
Mon frère, ma sœur,
Masseurs, masseuses,
Metalliquiens, metalliquiennes, mets ta liquette (fait pas chaud en ce mois d’avril !)
Mon rédac-chef superbe et redouté, ma rédac’ sous-chef suprême et veloutée, mes collègues gros niqueurs
Public, chéri, mon amour !
Bonjour ma colère, salut ma hargne et mon courroux, coucou !
L’inspirateur du ton que je prends ce jour – et je ne parle pas de mon ex, vu qu’elle est ex, donc je ne la prends plus – a posé cette question dans la situation la plus risible mais la moins drôle qui soit : « Peut-on rire de tout avec tout le monde ? ». Je transposerai cette question aujourd’hui sous l’énoncé – hé non, c’est… pas de moi dans la forme – « peut-on rire de tout, même du Black Metal ? ».
Certes, vous me direz que c’est facile de taper sur une minorité, qu’elle soit black ou pas, ou qu’on ait un très bon ami black, métalleux de l’Est ou d’autre part. Assis, Dérurgie, debout, Jean-Jacques, élevons-nous contre les on-dit indus et pas Indus’, même si c’est dans l’Industriel qu’on doit au mieux travailler le métal, en le forgeant à sa guise, tel un Duc.
Déjà, peut-on rire avec un Black metalleux, un TRVE noir ? Si le rire est le propre de l’homme et celui-ci le sale du ségrégationniste, doit-on s’en abstenir sous la raison que Michel Leeb a tant abusé de ses clichés, présentement, là, dis donc ? Oui, car le Black metalleux a beaucoup d’humour sous sa cote de mailles quand il abat sa hache, fendant le crane dégarni de la misère musicale popisante et non-bruitiste qui terrorise les cours de récré et les Ipods des ados à peine pubères qui croient que One Direction a inventé le rock des Who et qui ne connaissent Paul Mac Cartney que comme sous-fifre de Kanye West et son autotune quand leur premier poil n’a pas encore atteint la maturité nécessaire à entreprendre la fouille des archives pré-Daft Punk dont il ne connaissent même pas le courant idoine !
Si les TRVE du culte noir ne vénèrent probablement que la bête à corne, il arrive que certains adorent la licorne… Ce n’est ostensiblement pas le cas avec Satyricon et sa réédition de Nemesis divina, plus enclin à aborder le satyre. Et ce satyre, ça pointe du doigt un langage déjà très connu, langue que l’on ne donnera pas au chat mais au bouc dont il s’est arrogé cornes et pattes comme appendices. Il faut appeler un bouc « un bouc » : Satan est une bête, même si ça t’embête.
Alors il y a tout ce qu’on en attend et connait : des guitares en tremolo, du blast, des harmonies dissonantes, des courts passages orchestrés, tout ce qui est prévisible venant de ce Black, y compris la longueur du morceau en stéréo typée. Visiblement, le satyre est con. Et on va me rétorquer « tu dis ça parce qu’ils sont black… » Et je répondrais… oui ! Mais pas queue…
Je sais que parler ainsi des rois de la Norvège est un sujet difficile à aborder et que quiconque le fait de cet album satyre les foudres de ses détracteurs en campagne (là aussi, ça tire et ça tracte vers le sol, voire le fa dièse, son sous-sol). Mais qu’en ai-je à foudre, moi ? Quitte à parler de Satyricon tels ce qu’ils sont – ma révérence à ces références d’inspirateurs eux également – certains autres ont su passer l’inspirateur pour mettre au propre dans les salles, sans s’empoussiérer dans le genre. Et si le groupe a fait un brin de ménage – et pas à trois mais à deux, dans leur cas – de printemps, que reste-t-il de nos amours, que reste-t-il de ces beaux jours, des billets doux des mois d’avril? Une photo, une vieille photo de ma jeunesse… et l’original de cet album Nemesis divina. On n’a pas tous les jours vingt ans, certes, mais de là à vous reparler d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre en n’y apportant rien de neuf…
Pour rester dans la cuisine interne et mettre tout sur la table, même la pièce des bouchers semble désormais sans saveur, d’un gout aux codes digérés tant ça a déjà envoyé du steak autrefois et semble périmé depuis.
J’érigerai donc ma verve bien haute : cette réédition n’a pour but que de faire vivre la fibre de la nostalgie pour un album qu’on n’entendra jamais sur Nostalgie, même si on a plus la fibre que la déesse, elle.
A écouter ou réécouter avec un brin d’humour noir qui fera grincer des dents blanches, voire rire jaune ceux qui mettront leurs bourses à contribution à l’encontre de ma satanée verve. Satyricon est donc coupable, mais l’avocat du Diable qui vous le vendra – aux alentours d’une quinzaine d’euro, un peu moins que le cout et le poids de votre âme en grammes (et stram, aussi, tiens…) – le démontrera bien mieux que moi…
Tracklist:
1. The Dawn of a new Age (7:28)
2. Forhekset (4:32)
3. Mother North (6:26)
4. Du Som Hater Gud (4:21)
5. Immortality Passion (8:23)
6. Nemesis Divina (6:55)
7. Transcendental Requiem of Slaves (4:44)
Facebook: https://www.facebook.com/SatyriconOfficial
Site officiel: http://www.satyricon.no/
Deezer: http://www.deezer.com/artist/4805
Spotify: https://play.spotify.com/album/1b9ydUxoFsXmhaowmvCQ9j
Youtube: https://www.youtube.com/user/Satyricon/
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