Line-up sur cet Album
- Chris Logue - Chant, Guitares
- Brian "Beast" East - Basse pour (*)
- Derek Peace – Basse pour (**)
- Mark "Chase" Marshall – Guitares
- Mark Marcum – Batterie
Style:
Speed MetalDate de sortie:
18 février 2022Label:
Hammerheart Records (réédition)Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
Si Savage Grace m’avait mis le cul par terre avec “Master of disguise” le 12 septembre 1985, il n’aura pas fallu attendre longtemps avant d’en voir un successeur.
Même pas un an !
C’est le 02 juillet 1986 que Black Dragon Records nous colle la suite des aventures de la paire de guitaristes Marshall / Logue.
C’est aussi le temps qu’il aura fallu au groupe de changer de batteur, Mark Marcum (ex-Rain Parade) remplaçant Dan Finch et, autre changement remarquable, Mike Smith est parti chez Prototype et c’est Christian Logue qui prend le chant en plus de la guitare.
Est-ce la raison pour laquelle ce nouvel album sent moins l’urgence que son prédécesseur en proposant une musique plus calculée et mature au détriment de la furie de “Master of disguise” ?
On peut le supposer.
Les duels de guitares sont moins flagrants, le speed metal de la première heure fait place à un heavy / power metal plus réfléchi et plus carré, même si les morceaux rapides existent toujours (“We came, we saw, we conquered”, “Trial by fire”, “Age of innocence” ou “Flesh and blood”) mais sont beaucoup plus “propres” que l’ont pu l’être des “Bound to be free” ou “Sins of the damned”.
Clairement, Savage Grace a franchi un cap dans la façon de composer ses titres avec un énorme gain de maturité.
Attention, ne pas en déduire que cet album est moins bon que son prédécesseur, loin de là, c’est juste que certaines des qualités du premier n’y sont plus et ont fait place à d’autres.
Les titres mid tempo ont le mérite d’être tout aussi accrocheurs et plus travaillés : c’est ainsi que des “After the fall from grace”, “Destination unknown” et “Tales of mystery” se veulent plus lourds et écrasants, plus proches des Helstar ou Cloven Hoof que d’Agent Steel, et sur lesquelles se sont greffées des mélodies à l’Allemande qui font penser aux touts premiers Helloween ou Running Wild.
Autre progrès notable en réécoutant les versions non remasterisées des deux albums, c’est niveau production : certes, “After the fall from grace” est moins axé sur l’urgence et la furie que “Master of disguise” et ceci implique une production plus soignée.
Difficile de comparer les deux albums tant ils sont à la fois si similaires et totalement différents : Savage Grace nous a sorti coup sur coup deux albums aussi cultes que mésestimés – du moins de ce côté de l’Atlantique – et ce ne serait que justice de leur redonner leur chance, même 35 années plus tard.
Ne serait-ce que par rapport à toutes les innombrables formations que la bande à Christian Logue a influencés.
Et pour la petite histoire, le torse du bourreau qui gonfle les pectoraux en tenant sa hache n’est autre que celui de Gene Hoglan qui officiait à l’époque chez Dark Angel.
Et en bonus, on a droit à l’EP “Ride into the night” de 1987, qui démarre avec un titre éponyme toujours bien speed. S’ensuit le plus calme “We march on” qui me donne l’impression de ne pas trop savoir où aller (power ballade ? Envie d’accélérer sévèrement le mouvement ?) et semble errer un peu où le vent le porte.
Et lorsque « The healing hand » débute tout aussi calmement, on craint que Savage Grace nous enchaîne deux power ballades d’affilée mais l’accélération qui suit se veut rassurante.
Et on ne peut qu’applaudir des deux mains la reprise « Burn » de Deep Purple version speed metal qui rappelle l’attitude de celle de « Highway Star » par Metal Church.
Plus anecdotiques sont les trois derniers titres de cette réédition : « Mainline lover » plus hard rock, issu de la compilation « American Metal – Heavy ‘n’ Dirty » (1991) et deux versions live de 1992 de “Bare bottom blues” et “Such a dirty mind”.
Aux dernières nouvelles, Savage Grace serait toujours actif avec seuls Christian Logue (guitares, chant) et Kiko Shred (guitares, depuis 2020) aux commandes.
Est-ce qu’on peut espérer un prochain album ? Et pourquoi pas ?
Bref, une réédition à côté de laquelle, comme pour celle de “Master of disguise”, il est interdit de passer si on aime le vrai bon vieux speed metal !
Tracklist :
CD 1 – Remixed and Remastered
1. Call to Arms (1:36) (*)
2. We Came, We Saw, We Conquered (5:50) (*)
3. After the Fall from Grace (5:41) (*)
4. Trial by Fire (4:40) (*)
5. Palestinia (0:26) (*)
6. Age of Innocence (3:52) (*)
7. Flesh and Blood (4:39) (*)
8. Destination Unknown (4:58) (*)
9. Tales of Mystery (4:11) (*)
10. Ride into the Night (4:31) (**)
11. We March On (4:11) (**)
12. The Healing Hand (5:00) (**)
13. Burn (reprise Deep Purple) (5:20) (**)
14. Mainline Lover (4:03) (***)
15. Bare Bottom Blues (live) (4:03) (****)
16. Such a Dirty Mind (live) (5:19) (****)
CD 2 – Original Recording (No Remix, No Remaster)
1. Call to Arms (1:37) (*)
2. We Came, We Saw, We Conquered (5:51) (*)
3. After the Fall from Grace (5:42) (*)
4. Trial by Fire (4:40) (*)
5. Palestinia (0:26) (*)
6. Age of Innocence (3:54) (*)
7. Flesh and Blood (4:40) (*)
8. Destination Unknown (5:02) (*)
9. Tales of Mystery (4:08) (*)
10. Ride into the Night (4:35) (**)
11. We March On (4:13) (**)
12. The Healing Hand (4:59) (**)
13. Burn (reprise Deep Purple) (5:21) (**)
(*) : “After the fall from grace” (1986)
(**) : “Ride into the night” (1987)
(***) : « American Metal – Heavy ‘n’ Dirty » Compilation Lp 1991
(****) : Live 1992
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