Line-up sur cet Album
- Fabio Carito – Basse
- Marcus Dotta – Batterie sauf sur 1 et 4
- Christian Logue – Guitares
- Gabriel Colón – Chant
- Guest : Griffin McCarthy – Batterie sur 1 et 4
Style:
Heavy MetalDate de sortie:
05 mai 2023Label:
Massacre RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10
Un peu d’histoire : en 1297, lors des guerres Génoises en Italie, un certain François Grimaldi essaye de s’emparer par la ruse du château Monégasque. Il se déguise en moine Franciscain et demande l’asile pour une nuit au château.
La nuit, il ouvre les portes de la forteresse à ses chevaliers qui envahissent le du château, permettant à Grimaldi d’y régner pendant une courte durée. Il faudra attendre l’arrivée des cousins de Grimaldi quelques années plus tard pour que la famille s’impose sur le rocher Monégasque et appose sur ses armoiries, deux moines qui tirent leurs origines de cette histoire.
Et lorsqu’on parle de cette conquête, on dira forcément que “l’habit ne fait pas le moine” !
Que nous vaut cette (longue) introduction historico-culturelle ?
On va de suite enfoncer une porte d’évidence grande ouverte : l’artwork, signé Daniela Owergoor, n’a rien d’attirant. Loin de là : Savage Grace nous avait habitué par le passé à beaucoup mieux et appétissant ! Celui de “Master of Disguise”, on s’en rappelle tous ! La seule nuance étant que, de nos jours, elle ferait scandale…
Bref !
Et c’est là qu’intervient le proverbe introductif : parce que ce « Sign of the Cross« , lui, est – alerte spoiler !!! – carrément excellent !
J’avais chroniqué les reissues chez Hammerheart Records des deux seuls albums de Savage Grace de 1985 et 1986 en concluant celle du deuxième par un “Aux dernières nouvelles, Savage Grace serait toujours actif avec seuls Christian Logue (guitares, chant) et Kiko Shred (guitares, depuis 2020) aux commandes.
Est-ce qu’on peut espérer un prochain album ? Et pourquoi pas ?”
Bon, depuis, Kiko Shred est reparti et le guitariste Christian Logue, dernier rescapé de la formation originelle, s’appuie sur le bassiste Fabio Carito (Pastore, Suprema, ex-Addicted to Pain, ex-Warrel Dane, Instincted, ex-Furia Inc., ex-Shadowside), le batteur Marcus Dotta (Hatematter, ex-Addicted to Pain, ex-Warrel Dane, About2Crash, Gaijin Sentai, Heaven And Hell – Dio Tribute, ex-Vikram, ex-Thram) et l’excellent chanteur Gabriel Colón (Culprit, Lynch Mob, ex-Fast Taker).
Dès la première écoute, une évidence s’impose : Savage Grace n’a plus l’urgence ni la furie de “Master of Disguise”. En même temps, en 38 ans, les artistes évoluent et, parfois, ce n’est pas plus mal. Ce qui ne veut pas dire qu’il s’est calmé, on va y revenir !
Mais comme le bon vin, on peut se bonifier : Christian Logue et sa clique sont encore capables de nous composer du titre bien efficace, au service d’un heavy metal classique mais bourré d’énergie.
Certes, on est souvent proche des frontières du speed metal (quoique, elles sont largement franchies sur « Automoton ») mais le groupe privilégie plutôt la puissance et l’énergie au détriment de la rapidité.
Et là, pour le coup, on peut parler de réussite : en dix titres pour plus de cinquante minutes, Savage Grace nous rappelle qu’il est un groupe avec un statut culte mérité et qu’on peut encore compter sur lui dans le paysage heavy metal US pour l’avenir.
“Cet album est mon chef-d’œuvre et un grand ajout à mon héritage d’enregistrements de metal classique universellement acclamés. Chaque chanson de cet album est puissante, il n’y a pas une seule piste faible sur cet album.« , nous dira Christian Logue dans un élan de modestie assumé. En soi, il n’est pas loin de ne pas avoir tort.
Mais niveau riffs implacables, ça y va : ça se la joue très énervé sur “Barbarians at the Gate”, “Automoton”, “Slave of Desire” ou “Star Crossed Lovers”, et chacun de ces titres est une petite bombe de puissance.
Les titres plus mid tempo ne sont pas en reste : “Sign of the Cross”, “Rendezvous”, “Stealin’ my Heart Away”, “Land Beyond the Walls”, le bonus “Helsinki Nights” ou la plus calme “Branded” sont imprégnés d’une rage contenue qui ne demande qu’à exploser.
Et c’est sans parler de deux dénominateurs communs à chaque titre : déjà, que Christian Logue est un put**n de guitariste, on le sait depuis longtemps, mais les riffs et surtout les soli dont il nous gratifie tout au long de l’album sont purement démentiels. Ensuite, quelle trouvaille avec ce chanteur ! Gabriel Colón est exceptionnel, sorte de croisement entre Rob Halford et Ian Gillan selon la bio, qui ne se trompe pas vraiment ! Et dès le premier titre, il éclabousse l’album de tout son talent !
Bref, quel retour de la part de cette formation, retour évidemment gagnant, et ce, malgré son artwork…
Tracklist :
1. Barbarians at the Gate (4:35)
2. Automoton (5:18)
3. Sign of the Cross (5:38)
4. Rendezvous (5:13)
5. Stealin’ My Heart Away (4:26)
6. Slave of Desire (4:51)
7. Land Beyond the Walls (6:17)
8. Star Crossed Lovers (5:09)
9. Branded (4:32)
10. Helsinki Nights (bonus) (6:51)
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Chronique “Master of disguise”
Chronique “After the fall from grace”
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