Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Vingt-quatrième album !
Ce n’est pas rien pour un groupe, qui, si on regarde bien, a mon âge ! 52 ans d’existence, fondé en 1970 sous le nom de Blue Condition, puis SOB (1972-1975), puis Son Of A Bitch (jusqu’en 1978) pour prendre ce nom définitif.
Des albums à foison, certains sont des classiques, d’autres sont légendaires, mais il n’y a jamais eu fondamentalement de mauvais albums.
Saxon aura résisté aux modes, au temps, et est toujours là, en 2022, avec l’indéboulonnable Biff et son chant si caractéristique derrière le micro et Paul Quinn qui continue de nous sortir des riffs qui sont immédiatement reconnaissables tellement il a posé sa patte sur le genre !
Puis, depuis 1981, on retrouve Nigel Glockler, toujours présent malgré deux breaks, Nibbs Carter qui tient le poste de bassiste depuis 1988 et enfin le dernier arrivé, en 1995, en la personne du gratteux Doug Scarratt.
Des musiciens fidèles à un groupe qui a su lui-même rester fidèle au heavy metal, son style de prédilection, tant depuis la naissance du genre que celle du groupe.
Voilà qui inspire du respect, de la reconnaissance, tant, chez les quinquas fans de bon vieil heavy metal, ce groupe représente la bande-son… d’une vie !

Alors on ne va pas se mentir : Saxon est et reste intemporel, et un nouvel album du quintet restera toujours un évènement chez les kids !
On parle quand même d’un groupe qui nous a offert des “Wheels of Steel”, “Strong Arm of the Law”, “Crusader”, « Innocence is no Excuse” ou “Denim and Leather” et n’a jamais composé de mauvais album même si certains considèrent que des “Rock the Nations” ou “Destiny” sont moins performants que d’autres…
Et ne parlons pas d’un live de légende, le “The Eagle has Landed” de 1982, qui reflète parfaitement toute l’énergie déployée par le groupe en concert. Merde, je ne me suis jamais remis du final de “Machine gun”, par exemple…

Et là, bim, on se prend dans les gencive ce “Carpe Diem” de dix nouveaux titres pour trois quarts d’heure de heavy metal à la Saxon.
Et là, l’air de rien, c’est une monstrueuse baffe, de celle que le groupe ne nous avait plus envoyée depuis longtemps. Alors ne nous méprenons pas sur mes propos : ce n’est pas faire injure aux excellentes dernières productions que de dire que ce “Carpe Diem” les détrône de loin !
Saxon nous fait le coup, en 2022, de nous envoyer son meilleur album depuis trèèèès longtemps, au point de se dire que s’il fût sorti dans les années 80, il ferait partie de ses albums légendaires.
Pour le côté “classique” ou “légende” du metal, on attendra un peu, question de recul.
Mais pour le fait de l’écouter sans discontinuer, c’est de suite.
On ne laisse plus de nos jours le temps à un album de mûrir, se laisser apprivoiser pour mieux, par la suite, se laisser réécouter avec toujours le même plaisir.
C’est que ces gars tournent autour des 70 balais (à part le “petit jeune” Nibbs Carter du haut de ses « seulement » 55 ans et Doug Scarrat qui affiche 62 printemps) et continuent de donner à tous des leçons de pur heavy metal !
Encore une fois, respects !

Pour l’album, ce sont dix titres identifiables au premier riff et surtout à la première ligne de chant de Biff Byford.
Si l’artwork fait de suite penser de par ses tonalités claires à celle de “Crusader” (1984), on se prend également un mid tempo des plus classieux avec “The pilgrimage” de plus de six minutes rappelant ce titre référentiel de par son ambiance, son calme relative et sa structure.
Toutes les conditions sont réunies pour que ce “Carpe Diem” soit un grand album : les titres énergiques (“Age of stream”, “Remember the fallen”, “Lady in gray”, “Black is the light”), voire rapides (“Carpe Diem”, “Age of stream”, “Super nova”, “All for one”, le final explosif “Living on the limit”), vont mettre tout le monde d’accord !

Avec “Carpe Diem”, ce Saxon vingt-quatrième du nom prouve que le quintet anglais est encore capable de coller de sacrées belles fessées en matière de heavy metal !
Un must, encore un !

Tracklist :

1. Carpe Diem (Seize the Day) (4:42)
2. Age of Steam (4:09)
3. The Pilgrimage (6:29)
4. Dambusters (3:20)
5. Remember the Fallen (5:15)
6. Super Nova (4:21)
7. Lady in Gray (5:13)
8. All for One (3:43)
9. Black Is the Night (4:12)
10. Living on the Limit (2:55)

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