Scars on Murmansk – Into Dead Lights
Line-up sur cet Album
- Cindy GOLOUBKOFF: Guitares
- Romain LARREGAIN: Lead Guitare
- Pierre BOUTHEMY: Basse & Chant
- Jon ERVITI: Batterie
Style:
Pure death metalDate de sortie:
Juin 2012Label:
Great Dane RecordsNote du Soilchroniqueur (Lusaimoi) : 7/10
Ils ne sont pas très vieux, ces Scars on Murmansk. En effet, le groupe s’est formé en 2010 et, après avoir sorti un EP digital « Travelling Through Dark Places » en 2011, a signé chez Great Dane Records pour nous offrir leur premier album « Into Dead Lights ». Et je vous entends, les septiques, dire déjà tout haut « Oh ! Mais ça veut plus rien dire de signer chez un label maintenant ! ». Oui, enfin, hein, quand même, certains sont plus réputés que d’autres pour leur bon goût. Mais pour achever de vous convaincre, je vais tout de même préciser que, derrière cet album au paysage de brume, se cachent deux ex-membres d’Hypnosis, groupe de Cyber-Death qui avait fait pas mal parler de lui en cinq albums avant de spliter en 2010, l’année de naissance de Scars. Les deux autres membres sont issus de Silent Opera, moins connus mais pratiquant du Gothic Sympho. Ce ne sont donc pas à des nouveaux nés qu’on a affaire et on peut s’attendre à un mélange détonnant.
Et c’est du pur Death Metal bien rageur qui nous attend. Après une entrée en matière plus qu’efficace et dantesque, par cette intro ambiante parsemée de blasts et riffs puissants, la musique démarre avec furie, sur un Growl profond, parfois soutenu d’un Scream. Et n’allez pas croire, bande de metalleux machos, que c’est parce qu’une fille s’occupe de la guitare, que la musique en est adoucie ! Car autant le dire tout de suite, ça défouraille sec ! Alternant les passages rapides nuancés par phrases plus lentes et lourdes, qui claquent et te poussent à secouer ta chevelure, à d’autres plus mélodiques, mais dans tous les cas inquiétants.
D’ailleurs, un gros travail a été fait sur les ambiances, souvent malsaines et étouffantes. C’est un sentiment d’autant plus appuyé par Jon Erviti qui martèle sans cesse ses fûts. Le groupe nous donne rarement le temps de respirer, à part à quelques moments (« Hate Mask », « The Eye Within »), pas plus d’un par chanson, où, souvent, la lead vient nous susurrer un gimmick, tandis que la voix nous chuchotte à l’oreille. « Buried Dreams » est un fier représentant de ce que je viens de vous dire. Tandis que la rythmique nous frappe les tympans, une mélodie dissonante nous laisse toujours sur nos gardes et elle vient ensuite se poser vers nous pour se dévoiler un peu plus, sans rien enlever de son mystère, lorsque tous les à côtés s’en vont. Un morceau assez long et complexe qui varie les rythmes, les riffs, jusqu’à presque nous perdre.
Car si on peut appeler « refrain » la ligne mélodique qui arrive dans ce déferlement de violence (« Dark New Messiah » est l’un des plus parlants), les structures sont beaucoup plus complexes avec des changements qui sont légion chez Scars on Murmansk, et parfois imprévisibles. Qu’ils soient insérés par un mini-break de batterie, de basse, un blanc… vous les verrez rarement arriver. Ça peut aussi être vu comme un défaut, la construction des morceaux semblant être quelquefois une accumulation de passages différents. Heureusement, ils sont liés par une mélodie revenant tout le long, et puis c’est une impression qui se ressent surtout pour « Hate Mask », après, je sais pas si c’est que je me suis habitué (d’ailleurs, ça s’entend vachement moins après plusieurs écoutes), ou parce que c’est moins accentué, mais je l’ai moins remarqué.
Autre défaut, certains passages, certaines ambiances (l’intro de « The End of a Trip » ou quelques secondes de « Blind » par exemple) sonnent un chouille déjà-entendu, sans pour autant que j’arrive à saisir d’où. Loin de moi de vouloir les taxer de plagiaires, mais c’est un sentiment qui m’a parfois (rarement, rassurez-vous) titillé. Mais pas assez pour gâcher mon écoute, et à côté de ça, vous aurez droit à un Death Metal de qualité, vraiment furax, et vous offrant quelques passages réellement grisants comme « The End of a Trip », le terrible, tentaculaire, et ultra rapide – aux influences Black Metal ? – « And the River Runs Red », les envolées et l’outro de « A Frozen Life »…
Un premier album et une plutôt belle réussite que ce « Into Dead Lights ». Malgré encore quelques menus défauts, il se montre technique, rapide, enragé et doté d’une certaine complexité qui n’atténue pas pour autant ses ambiances malsaines à souhait. Une chose est sûre, il vous laissera vidé après ses 45 minutes de déferlante auditive.
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