Note du SoilChroniqueur (Forlorn) : 7,5/10

* NDH pour : Neue deutsche Härte (littéralement : nouvelle dureté allemande)

Sans introduction, on va rentrer dans le vif du sujet : Schattenmann, c’est du Oomph post-2010. Merci d’avoir suivis cette chronique, à la proch… Quoi, je dois développer ? Curieusement, ce n’est pas si nécessaire que ça. J’aurais bien tourné la chose en réutilisant la formule magique : « c’est du Oomph en moins bien ». Sauf que ça fonctionne pas vraiment, parce que c’est pas fondamentalement moins bien. La ressemblance est frappante, que ce soit dans le style et surtout dans le chant. Que ce soit la voix ou même la manière de chanter, je pense que Oomph a clairement influencé la musique de Schattenmann à tel point qu’il est presque difficile de différencier les deux (sans rire, vous mettez le morceau « Licht an » au milieu de l’album GlaubeLiebeTod de Oomph et vous faites écouter le tout à quelqu’un qui ne connaît pas l’album, il ne sera pas foutu de faire la différence).

Et dans l’ensemble, c’est autant une qualité qu’un défaut. Parce que dire que ça ressemble trait pour trait à du Oomph, eh bien, c’est un compliment, parce que peu de groupes peuvent se vanter d’avoir le talent nécessaire pour leur tenir la jambe tant Oomph s’est imposé dans le milieu Post-Indus allemand. Mais d’un autre coté, on peut dire adieu à l’originalité en tout point et c’est un défaut non négligeable (en tout cas, c’en est un selon mes critères). Néanmoins, on peut accorder à Schattenmann le bénéfice d’avoir une touche légèrement plus jeune et on sent la différence de budget dans la production. En somme, Schattenmann est à Oomph ce que LTD est à ESP ou ce que Ephiphone est à Gibson : une sous-marque économique si vous voulez un style mais que vous ne voulez pas payer la marque – tant de comparaison humoristique…

Pour redevenir un peu plus sérieux, cet album se permet d’emprunter à plusieurs styles, ce qui ne sera pas pour nous déplaire. D’un coté indus un peu plus originel (très marqué par les samples électros très typés fin 90’s/début des années 2000) en passant par le rock à l’américaine (plus conventionnel), sur le morceau « Generation Sex » nous avons même droit à une pointe de rythmique Hardcore dans la voix. Une tentative tout à fait louable de nous proposer une expérience diversifiée au sein d’un même CD. Mais le point fort est de réussir à mixer tout ces genres dans un album cohérent.

Cette chronique ne durera pas plus car, comme je le disais au début, il est difficile de développer plus que ça : nous avons là un ersatz de Oomph d’une qualité tout à fait satisfaisante mais, de par le fait, si vous connaissez Oomph ou la scène post-indus allemande de manière générale, vous avez déjà toutes les cartes en main pour aborder cet album. Pour conclure, je dirais que Schattenmann est un groupe à surveiller mais il est impératif qu’ils réussissent à trouver leur patte personnelle et à se détacher de leurs aînés du genre s’ils veulent se démarquer et trouver leur propre identité.

Tracklist :

01 – Licht an
02 – Brennendes Eis
03 – Gekentert
04 – Zahn der Zeit
05 – AMOK
06 – Generation Sex
07 – 9mm
08 – Krieger des Lichts
09 – Trümmer und Staub
10 – Schattenmann
11 – Böser Mann (bonus)
12 – Rot (bonus)
13 – Gekentert (Unplugged) (bonus)

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