Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Quand on recherche dans un site dédié à l’encyclopédie du metal un groupe nommé Schizophrenia, on tombe sur pas moins d’une dizaine de formations qui répondent à ce nom.
Cinq sont du pur Thrash Metal, un de Black / Thrash Metal, un autre de Heavy / Thrash Metal, mais aussi deux de Thrash / Death Metal et un de… Death / Thrash Metal.
Si quelqu’un peut me donner la nuance entre les deux derniers genres, je suis preneur ! Les bonnets blancs, les blancs bonnets, tout ça tout ça…

Bon ici, le Schizophrenia en question, c’est celui de Belgique qui nous fait donc… du Death / Thrash Metal.
Un groupe pas si inconnu dans notre rédaction puisque nous avons déjà publié les chroniques de leur premier EP Voices (2020) et l’album Recollections of the Insane (2022) et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ont fait l’unanimité.
Et Schizophrenia continue sont petit bonhomme de chemin : quasiment un an jour pour jour vient ce nouvel EP constitué de six titres, pour six reprises.
Et pas n’importe quoi s’il vous plait : du Thrash Metal (“Necrophiliac”, “Strike of the Beast”), du Death Metal (“Maze of Torment”), du Heavy Metal (“Metal Meltdown”) et du Punk (“Bullet”, “Race Against Time”).

Et le groupe le dit lui-même : « Jouer des reprises a toujours été profondément enraciné chez Schizophrenia. Depuis les débuts du groupe, nous en avons toujours inclus une dans notre setlist live. Le temps passant, nous avons senti que nos adaptations devenaient de plus en plus personnelles et originales.
Au début, nous voulions en inclure une dans notre album, mais cela ne semblait pas tout à fait correct. C’est alors que, lentement, l’idée d’enregistrer cet EP Chants of the Abyss, entièrement constitué de reprises, est né. Cependant, faire des reprises oui, mais simplement les copier non […]”
Et en effet, ces six titres ne sont pas de purs copier-coller sans personnalité, loin de là : si évidemment on reconnait le titre de la première à la dernière note, le quatuor s’est bien réapproprié chaque reprise.

Et ils rajoutent : “L’autre raison importante pour laquelle nous avons décidé de faire un EP complet de reprises était de rendre hommage aux patrimoine et histoire du Metal Extrême. Nous voulions mettre en lumière les groupes et les chansons qui ont fait l’histoire et créé le Thrash Metal. C’est pourquoi nous avons inclus des chansons de Death et de Thrash Metal des pionniers comme Slayer, Morbid Angel et Exodus, mais c’est aussi pour ça qu’on a décidé d’enregistrer deux reprises des chansons Punk des Misfits et de GBH, ainsi qu’une chanson de NWOBHM provenant de Judas Priest.
Le Punk, le Punk Hardcore et le Heavy Metal sont l’essence de la musique que nous jouons maintenant.”

Et en ça, le pari est réussi à presque 100% : si chacune de ces reprises est une belle réussite, un petit bémol malgré tout se situant sur le titre de Judas Priest (“Metal Meltdown”) qui tire une grande partie de sa puissance dans la montée dans les aigus de Rob Halford, ce que Ricky Mandozzi, aussi talentueux soit-il, ne peut se permettre.
Ce petit souci mis de côté, on ne peut que saluer la performance du groupe sur cette réadaptation purement explosive.

On ne peut passer sous silence le côté impeccable des interprétations de “Necrophiliac” (un de mes titres favoris de Slayer, tiré de Hell Awaits, du « Strike of the Beast” d’Exodus (un vraie bombe atomique), de l’intensité du “Bullet” des Misfits, mais surtout de l’incroyable “Maze of Torment” retranscrivant à la fois l’univers de Schizophrenia et le côté malsain de Altars of Madness.
Et en dessert, l’ultra violent “Race Against Time” de GBH.

Bon sang, quelle baffe !
On regrette presque qu’il n’y ait “que” six titres. On s(a)ignerait bien pour un album complet…

Tracklist :

1. Necrophiliac (reprise Slayer) (03:35)
2. Maze of Torment (reprise Morbid Angel) (04:29)
3. Metal Meltdown (reprise Judas Priest) (04:36)
4. Bullet (reprise Misfits) (01:27)
5. Strike of the Beast (reprise Exodus) (03:34)
6. Race Against Time (reprise GBH) (02:25)

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Chronique “Voices”
Chronique “Recollections of the insane”